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Au coeur des Royaumes Crépusculaires est sise la légendaire Abyme, une immense ville circulaire, aux fêtes décadentes, gouvernée par les mystérieux Gros. On y suit les aventures de Maspalio, farfadet flamboyant et ancien Prince-voleur de renom dans une course effrénée et une aventure haletante.
Quel plaisir de retrouver Maspalio et la ville d’Abyme. Après une fuite et une retraite bien mérité, ce merveilleux bandit revient pour aider une vieille amie. Après une si longue absence, il ne fallait pas s’attendre à retrouver Abyme dans le même état qu’il l’avait laissé et pourtant c’est avec cette vision immuable qu’il tente de revenir. Le choc est conséquent et il va falloir un certain temps d’adaptation pour comprendre ce qui s’est passé et ce qu’on peut faire ou non. Redécouvrir la ville et appréhender son évolution à travers les yeux d’un grand amoureux de celle-ci est un choix pertinent qui prend les lecteurs aux tripes. C’était génial, le diptyque se complète merveilleusement bien avec un premier tome où l’on retrouve l’humour d’Abyme qui disparait peu à peu avec le second tome bien plus sombre et triste qui s’accorde avec l’agonie de la ville. Avec une telle fin, on peut tourner la page des royaumes crépusculaires et laisser aller cet incroyable univers.
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--- Un peu d’appréhension ---
Presque malgré moi, je redoutais de me plonger dans Flamboyance. Mathieu Gaborit est pourtant l’un de mes auteurs préférés ! Mais voilà, le tome précédent n’avait pas été le coup de cœur escompté, je craignais donc d’être déçue, véritablement cette fois.
Qu’est-ce que j’avais tort ! J’ai dévoré ce deuxième opus en un week-end, avide de tourner les pages, de connaître le dénouement ! Alors, certes, La Cité exsangue n’est pas mon cycle préféré, mais peut-être est-ce à cause de l’écart de parution entre les deux volets. Et oui, il n’est pas facile de se plonger dans la suite d’une histoire après 4 ans.
Heureusement, les éditions Mnémos ont tout prévu ; un court résumé des Nouveaux Mystères d’Abyme se trouve au début du livre, et il m’a été très précieux. Je remercie donc la maison d’édition pour cette initiative – et pour l’envoi du roman, bien entendu !
--- Un diptyque que j’aurais souhaité lire d’une traite ---
Comme je l’ai déjà souligné, Les Nouveaux Mystères d’Abyme fait office d’introduction. Je me souviens très bien de ma frustration, une fois parvenue à la dernière page. Il me manquait quelque chose !
Cette fois, ce fut différent ! Dès les premiers chapitres, Mathieu Gaborit nous propulse au cœur de l’action. Un pur régal ! Alors, si je ne devais vous donner qu’un seul conseil, ce serait celui-ci : enchaînez les deux tomes.
--- Plume ou imaginaire : quelle est la plus grande force de Mathieu Gaborit ? ---
Je suis bien incapable de vous répondre ! Pour moi, cet auteur fait partie des plus grands, car il allie la puissance de son imaginaire à la finesse de sa plume. Le résultat est époustouflant ! En fait, j’ai autant profité du texte que de l’univers !
J’ai adoré (re)découvrir Abyme, plus seulement aux côtés de Maspalio, mais aussi en compagnie d’orphelins prêts à tout pour sauver leur amie Mèche et, par la même occasion, soutenir la rébellion. D’ailleurs, en parlant de rébellion…
--- Aux armes, citoyens d’Abyme ! ---
Vous l’ignorez peut-être, mais j’adore les histoires de révolte ! Lorsque le combat est motivé par une cause plus grande que les héros eux-mêmes, il en devient aussitôt plus captivant. Et c’est exactement ce qui se passe dans Flamboyance !
Alors que l’ennemi tente de la mettre à genoux, de pervertir son âme, Abyme résiste de toutes ses forces. Grâce à la magie qui l’anime et au courage qui habite ses citoyens !
--- Des personnages qui ne manquent pas de panache ---
Bien qu’il soit l’initiateur de la rébellion, Maspalio partage le devant de la scène dans ce deuxième opus. Et comme d’habitude, la multiplication des points de vue enrichit l’intrigue !
J’ai particulièrement aimé la Mufle, ogresse qui n’a de cesse d’assumer son destin, même lorsqu’il change en cours de route. Bon, la personnalité de Mèche ne m’a pas convaincue outre mesure, par contre j’ai suivi ses aventures avec la plus grande attention !
Mathieu Gaborit prend également le temps de présenter les orphelins qui, chacun à leur manière, contribueront à la rébellion. Toutefois, n’oublions pas le personnage le plus important : la cité elle-même qui regorge de surprises…
--- Le final n’est pas une complète réussite ---
Après tant d’éloges – justifiés, croyez-moi ! – venons-en enfin à la raison pour laquelle Flamboyance n’est pas un coup de cœur : le final. Est-il raté ? Absolument pas ! Mais alors, c’est quoi le problème ?
Eh bien, j’apprécie de moins en moins les longs dénouements. Ce constat m’effraie un peu, car les auteurs aiment prendre leur temps pour conclure leur histoire. Remarquez, c’est logique ! C’est le moment ou jamais de fournir toutes les réponses, de refermer toutes les portes, de clôturer toutes les actions. Cela prend du temps ! Cependant, je suis de plus en plus impatiente…
Bref, vous l’aurez compris, je préfère les fins qui ne s’éternisent pas. Rassurez-vous, je n’irai pas jusqu’à dire que celle de Flamboyance est trop longue, seulement j’aurais aimé qu’elle soit à l’image de tout le reste : impétueuse !
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