"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un des élégants quartiers en vase clos de Varsovie, un petit paradis sur terre dont rêvent tous les polonais se trouve brutalement plongé dans le drame : ce matin, au pied des immeubles modernes tout confort, le gardien a découvert le cadavre d'une étudiante en journalisme. Il suffit d'un instant pour que le paradis se transforme en enfer. Pour Mortka, chargé de l'enquête avec l'aide de la lieutenante Suchocka, le coupable semble d'abord tout désigné. Mais ce qui paraît simple va prendre à mesure des investigations la portée d'un vaste scandale. Ici, comme dans une Pologne en miniature, politique et mafia, sexe et drogue, ambitions et aspirations, secrets et rêves parfois meurtriers se rencontrent...
Dans ce nouveau volet des aventures de l'inspecteur Mortka, Chmielarz s'attaque impitoyablement aux faiblesses humaines et jette un regard critique sur le monde fermé des domaines gardés, qui semblent n'avoir surgi de terre que pour chatouiller la vanité des propriétaires de SUV.
Une résidence privée dans Varsovie, même si les gens y vivent sous cloche, cela n’empêche par le gardien de découvrir le corps dans vie de Zuza, une étudiante en journalisme. Elle partageait une colocation avec d’autres jeunes filles, leur propriétaire étant un politicien connu. L’inspecteur Jakub Mortka et son lieutenant la très « sèche » Suchoka sont sur l’affaire. On aurait pu penser trouver la solution rapidement et avec facilité mais ce serait méconnaître l’auteur qui sait construire ses personnages avec de multiples facettes. Plus on va avancer dans le récit plus cela devient complexe pour notre plus grand plaisir. Le fameux politicien se révèlera dans toute sa splendeur, un vrai pourri et le scandale n’est pas loin. Tout ce que la société polonaise a de pire est au rendez-vous. Ce ne sont pas les barrières qui manquent à chaque étape de l’enquête. L’auteur possède un véritable talent pour nous faire pénétrer dans différents milieux où il semble avoir beaucoup d’aisance. Je suppose que le fait qu’il soit lui-même journaliste de profession était aidant. Pour ceux qui suivent cette série Jakub Mortka , il s’agit du tome 4 qui pourrait bien être l’ un des meilleurs, personnellement j’avais lu le tome 1 Pyromane, mais pas les suivants. On peut bien entendu les lire séparément mais j’ai quand même senti qu’il me manquait quelques infos à certains moments. C’est toujours intéressant de voir l’évolution des personnages, les changements et les choix de l’auteur à leur propos. On retrouve aussi l’inspecteur Kochan qui sait se servir de ses poings entre autre sur sa femme et qui est relégué à un nouveau poste qui lui apportera peut être une nouvelle possibilité de rédemption. Un polar où les fils sont tirés adroitement pour nous mettre en haleine et toujours une vision sombre de la société polonaise. Un final qui laisse de belles ouvertures sur une probable suite. Bonne lecture
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/04/01/38070216.html
Quatrième aventure du Kub, et cette fois-ci, plongée dans le délicat et et tendre monde politico-médiatique. Wojciech Chmielarz ne fait pas dans le tous pourris et je lui en sais gré, ce serait trop facile. Le Kub mène son enquête, minutieusement ne voulant passer à côté de rien et, chemin faisant, d'autres histoires se font jour. Il y a aussi son collègue, Kochan, mis au placard et qui revient s'occuper des vieux dossiers qu'il parvient à résoudre rapidement, ce qui ajoute un peu de piment à l'histoire.
C'est la Pologne actuelle que décrit l'auteur, son pays qui est entré dans l'Europe, mais d'un seul pied, l'euro n'y est pas encore la monnaie officielle, ses relations tendues avec l'Ukraine, cette dernière ne voulant pas reconnaître un massacre de Polonais pendant la guerre par des nationalistes ukrainiens. Un polar et une série ancrés dans leur époque et leur pays qui nous le font découvrir, pourtant pas si loin de chez nous. C'est étonnant de voir qu'un polar polonais peut nous paraître plus exotique qu'un polar étasunien.
J'aime beaucoup cette série et son héros récurrent, Le Kub qui semble s'assagir un peu, sans quitter ses indignations et ses colères pour autant, il les canalise mieux. Il évolue au fil des livres et je trouve cette idée excellente. Je parierais, au vu de la fin de ce volume, que d'autres suivront. Chic. A noter le beau travail des éditions Agullo et la traduction d'Erik Veaux, qui s'y colle depuis le premier tome.
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