Et si Icare était un âne ? La carotte, c'est ce qui nous fait tenir jour après jour dans les méandres de notre condition d'homme mortel. La bougie, c'est la vie que l'on consume jusqu'à s'en brûler les ailes. Cette fiction déconnectée du monde raconte la quête de soi à travers le jeu de la mort et de la survie dans le suicide, les excès, le mensonge et le meurtre.
Le héros, Lohan, est un être diabolique qui ne se résoudra pas à mourir sans tout emporter avec lui dans sa tempête intérieure. Au fil des machinations et des hésitations, le monstrueux cohabite avec des traces profondes d'humanité.
Les comportements et les paroles sont ampoulés et improbables. Entre une noblesse tragique et un total parti pris pour l'invraisemblance de l'aventure fictive, la nature humaine est testée en laboratoire dans ce roman qui se veut avant tout l'association du romanesque le plus palpitant et du psycho-récit le plus ténébreux.
En le relisant quatre ans plus tard, Johan Boittiaux ne reconnaît plus la personne qui a pu écrire un récit aussi cynique et moqueur. C'est donc le livre d'un étranger délirant qu'il publie pour ne pas oublier les traces d'un passé à la fois si proche et si lointain.
Aujourd'hui secrétaire administratif à l'Éducation Nationale, il poursuit un doctorat en communication au CELSA sur les problématiques qui parcourent aussi son roman : le faux, la déception, le désenchantement.
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