"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lorsque l'on joua L'Oeuf, la critique salua en Félicien Marceau, brillant romancier déjà, l'un des dramaturges les plus pénétrants et les plus originaux de notre temps. La Bonne Soupe est une pièce aussi peu conformiste que L'Oeuf, aussi nouvelle, aussi libre dans sa composition et dans sa signification. C'est tout le destin d'une femme. Marie-Paule, luxueuse et séduisante quadragénaire, raconte sa vie au croupier d'un casino. Et cette vie qu'elle évoque se déroule sur la scène, à mesure. Voici Marie-Paule jeune fille, à Carcassonne ; elle séduit un jeune commerçant, file à Paris avec lui, se lance dans la galanterie, a un chagrin d'amour et trouve enfin une sécurité durement acquise dans un riche mariage. Mais cela n'est que l'intrigue. Le caractère de Marie-Paule, très dur, puissant, est habité par la peur. La peur de la misère, la peur de «manquer». C'est cette peur qui l'a conduite toute sa vie. C'est cette peur qui explique son âpreté, ses révoltes, son égoïsme. D'ailleurs la fatalité, ironique, la frappera le jour où, cessant de penser à elle exclusivement, elle se mêlera de vouloir faire le bonheur de sa fille. Une foule de personnages cocasses ou pittoresques escorte Marie-Paule pendant les vingt années qu'elle évoque, s'exprimant avec une justesse de ton très rare dans le théâtre contemporain. Félicien Marceau a inventé un langage dramatique vrai et simple comme la vie, ce qui ne l'empêche pas d'être, à la lettre, étincelant.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !