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Kuessipan est le récit des femmes indiennes. Autant de femmes, autant de courages, de luttes, autant d'espoirs. Dans la réserve innue de Uashat, les femmes sont mères à quinze ans et veuves à trente. Des hommes, il ne reste que les nouveaux nés qu'elles portent et les vieux qui se réunissent pour évoquer le passé. Alors ce sont elles qui se battent pour bâtir l'avenir de leur peuple, pour forger jour après jour leur culture, leur idé=entité propre, indienne.
premier roman, Kuessipan est une pure merveille, la révélation d'une auteure qui, à vingt-trois ans, fait une entré fracassante dans la littérature américaine.
Une autrice, Naomi Fontaine, dont Kuessipan est le premier roman.
Un livre comme un recueil de poésie. Une série d’instantanés sur la vie des Innus au Canada.
La réserve, l’alcool, la drogue, la mort. Tout ce qui détruit ce peuple mais aussi, ce qui le sauvegarde : les enfants et la mémoire. Celle des ancêtres qui ont foulé librement la terre, maintenant close par les barrières.
La reconnaissance pour cet héritage qui continue à résonner, notamment à travers l’appel pour la nature, pour les traditions qui ont réussi à se passer de génération en génération. La force des siens pour ne pas se perdre malgré les épreuves.
Le lecteur se retrouve comme transporté dans la réserve, apercevant ça et là des morceaux de vie.
Ce roman se lit et se vit.
Un livre tellement différent de ce qu’on peut lire habituellement, encore une pépite signée Mémoire d’encrier.
Il serait vain d’en dire davantage, le mieux à faire est de vous inviter à voyager également aux côtés de Naomi Fontaine.
C’est un livre fort et émouvant.
On partage le quotidien d’Innus, c’est sans fioritures parfois cru, toujours résolument humain, elle bâtit pour nous un cadeau littéraire sur ses propres racines, c’est pétri de douleurs et de beautés immédiates, de poésie et de trivialité parfois dérangeante, ça nous titille sur des territoires méconnus forcément méconnus, son livre est un tout, sidérant, sidéral et unique.
Ouvrir ce livre et ne plus le lâcher, ne plus le refermer, le garder ouvert longtemps encore jusqu’à présent. Comme un embarcadère prometteur et essentiel.
« Nutshimit, pour l'homme confus, c'est la paix. Cette paix intérieure qu'il recherche désespérément. Ce silence après avoir hurlé, des nuits durant, son angoisse sans que personne ne l'entende. Le silence d'un vent qui fait bruisser les aiguilles de sapin. Le silence d'une perdrix qui déambule aux côtés d'une dízaine d'autres. Le silence du ruisseau qui continue de suivre sa route, enfoui sous un mètre de neige. »
« Le silence fait du bien à celui qui l'écoute et parfois même, on peut entendre le saumon qui remonte la rivière ».
Naomi Fontaine me touche. Ses choix rythmiques, ses métaphores, ses mots. Je ne peux pas vraiment vous expliquer. C'est presque physique.
Dans « Kuessipan », en quatre tableaux, sous forme de fragments, elle raconte le quotidien d'une réserve innue.
Des visions parcellaires d'un quotidien dépeint sans fioritures et qui pourtant frappent l'imaginaire par leurs descriptions fortes, parfois empreintes de souffrance, de beauté, de nostalgie. En quelques mots à peine, elle dépeint des drames quotidiens. Une visite tout à la fois physique, philosophique et presque anthropologique. Il y est bien sur question du passé mais son livre est bien ancré dans le présent, dans la contemporanéité. Des côtés difficiles de la réserve, elle veut faire voir aussi la beauté. Elle donne voix à sa communauté et on entre dans l'infiniment intime.
Réserve innue de Uashat. Les hommes boivent, les hommes sont violents, les hommes ont des accidents, les hommes meurent. La souffrance des femmes qui se retrouvent veuves, qui ne reçoivent plus d’amour (mais en ont-elles reçu ?), qui doivent élever seules les enfants. « Je déteste le visage des morts. Leurs traits sereins. Leurs yeux fermés. » (p. 13).
Kuessipan – avec une très belle couverture – est une agréable surprise pour le retour du Serpent à plumes [lien]. Un roman triste, avec des chapitres très courts (parfois simplement quelques lignes sur une page). Montagne, bois, rivière, lac : la vie est austère et difficile mais on a l’impression que le lieu est beau et que ce peuple a tout pour être heureux. Pourtant c’est un peuple qui, privé des terres de ses ancêtres et enfermé dans une réserve, a perdu ses racines, son identité… « Nomade : j’aime concevoir cette manière de vivre comme naturelle. » (p. 21) : ainsi se termine la première partie de ce roman.
« Une clôture. Plus haute que la tête des hommes. […] La clôture plantée là, un gardien contre les loups, les Innus. Ils s’attardent derrière la barrière. Se tiennent tout près. Cherchent l’issue, trouvent le chemin de leurs propres lois. Ils veulent fuir, là où il n’y a pas de barricades. » (p. 46-47). Voilà la réalité, un peuple enfermé, comme des animaux, comme des sous-hommes… « Tu as vu la réserve, les maisons surpeuplées, la proximité, la clôture défaite, les regards fuyants. » (p. 88).
Il y a plein de mots inconnus (comme skidoo, mamu, Nutshimit, Nikuss…) et, avec ces chapitres courts, ces anecdotes qui n’ont pas toujours de lien entre elles, le roman (en est-il vraiment un ?) est décousu mais c’est beau, vraiment, et il y a peut-être un peu d’espoir. « Je n’ai pas le droit. […] Bien sûr que je n’ai pas le droit d’oublier mon instinct de nomade, sans cesse à la recherche d’un état de grâce. » (p. 106).
https://pativore.wordpress.com/2015/11/13/kuessipan-de-naomi-fontaine/
Ce livre qui se lit trop vite à mon goût, raconte des tranches de vie chez les indiens d'Amérique du nord à notre époque.
Il est superbement écrit de petits textes courts.
À lire !
Voilà un "roman" surprenant. Pas d'histoire justement, mais des histoires, de brefs moments de vie de femmes parfois pas même nommées. Pas de romances, mais des constats documentaires. Le livre s'organise dans une succession de chapitres indépendants en apparence. Et comme dans une symphonie où l'oeuvre se construit par différents mouvements où le thème évolue, la petite musique monte des pages de Naomi Fontaine. C'est étonnant et bouleversant. Essayez pour voir!
Honte à moi, mais je dois avouer que je n’ai rien compris, rien saisi de "Kuessipan" premier roman de Naomi FONTAINE, même après lecture de la quatrième. Je n’y ai vu que des phrases sans lien entre elles, des mots apposés les uns à côté des autres sans sens véritable. Je me suis fait violence pour terminer le livre. Et, contrairement à mon habitude, j’ai parcouru les chroniques déjà postées avant de terminer l’ouvrage, avec l’espoir de me rassurer, de découvrir une clé.
Petit récit de 109 pages seulement, il fut malgré tout très vite achevé. Et je ne sais trop quoi en dire tant je suis restée indifférente à l’histoire (aux histoires ?). Même si, après reprise de quelques chapitres, j’y ai trouvé de l’originalité et des élans poétiques, je me sens dans l’obligation de n’attribuer qu’une étoile. Serais-je inculte ?
Au moment de choisir le nombre d'étoiles pour le premier roman de Naomi Fontaine, je suis bien embêtée ! Car si la construction et la forme m'ont semblé un peu ennuyeuses, j'ai aimé cette écriture à la fois poétique et précise qui nous emmène au coeur des réserves indiennes du Canada et nous fait ressentir l'âpreté de cette vie déracinée.
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