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Kristina, reine de Suède, fascine par sa modernité. Souveraine énigmatique, femme assoiffée de connaissances, fine politicienne, flamboyante et imprévisible, garçonne et féministe bien avant l'heure, elle a bouleversé tout le Nord de l'Europe au milieu du XVII? siècle !Le 20 décembre 1650 à Stockholm, Kristina, qui règne déjà sur la Suède depuis le décès de son père quand elle avait 7 ans, est couronnée roi à 24 ans. Kristina, aussi laide que séduisante, plus mâle que ses hommes de guerre, plus politique que ses diplomates, plus érudite que ses savants, fait venir dans son royaume le philosophe français René Descartes afin qu'il lui enseigne le mécanisme des passions qui habitent l'âme et le corps humains.Tiraillée entre le masculin et le féminin, entre foi et savoir, entre la rigueur de Luther et les splendeurs du catholicisme, entre son amour pour une femme, la comtesse Ebba Sparre qui est aussi sa seconde dame de compagnie, et l'État qui exige un héritier, Kristina cherche la vérité, sa vérité. Pour satisfaire à ses aspirations personnelles, elle s'affranchit du carcan austère que lui imposent sa foi et son titre. Elle abdique et s'exile à Rome afin de se consacrer aux arts.Jean-Luc Cornette et Flore Balthazar adaptent la pièce à succès Christine, la reine-garçon du dramaturge Michel Marc Bouchard et nous montrent, à travers un récit souvent violent, toujours passionné, toute la complexité de cette cour de Suède dirigée par ce roi féminin hors du commun.
L’histoire de Kristina la reine garçon est l’adaptation d’une pièce de théâtre québécoise. C’est le récit de Kristina élevée comme un garçon par son père. Elle fut nommée « roi de Suède » et accéda au trône. Elle devait régner sur la Suède de 1632 à 1654.
On découvre dès les premières pages, une jeune femme au juron facile et qui part à la chasse comme un homme. Son cousin est l’un de ses prétendants mais elle refuse de se marier.
« Le mariage entraine des sujétions que je ne saurais encore goûter et je ne puis déterminer le moment où je pourrai vaincre cette répugnance !
Je n’arrive pas encore à me faire à l’idée qu’un homme puisse user de moi comme un paysan de son champ. »
Elle s’habille comme un homme, se moquant des conventions. Elle jure, sait se montrer brutale mais parle plusieurs langues, c’est une grande érudite. On la voit discuter avec Descartes qu’elle a invité à sa cour.
Féministe avant l’heure, refusant de donner un héritier au trône, elle dérange l’ordre établi à une époque, le XVIIe siècle, où le pouvoir est patriarcal.
Choisissant une vie sans la contrainte du pouvoir, elle finira par abdiquer au profit de son cousin, quittant la Suède pour Rome en emportant sa fabuleuse fortune.
Kristina était une personnalité hors du commun et qui détonnait à son époque. Ce roman graphique me l’a faite découvrir
Les dessins dans les tonalités de bruns et de couleurs sourdes, donnent une impression de pesanteur au contraire de Kristina, flamboyante et excessive en tout.
Ne connaissant pas le personnage, j’étais curieuse de découvrir cette reine anticonformiste, inconvenante et féministe avant l’heure. Le portrait est haut en couleur mais l’histoire m’a laissée sur ma faim concernant les références historiques.
« Quelle reine inflexible que ce roi ! »
1650, Kristina est sacrée Reine de Suède. Elle qu’on a pris pour un garçon à sa naissance, qui a été élevée comme un prince, aura un destin singulier et deviendra un personnage iconique.
Je découvre une femme passionnante, curieuse, féministe avant l’heure, une femme qui refuse les conventions, le mariage, qui cherche à comprendre l’amour, qui veut la paix et permettre à son peuple de quitter l’illettrisme. Elle demande la présence du philosophe René Descartes à ses côtés pour comprendre ses sentiments, les tourments de son âme qui la mènent à désirer passionnément sa dame de compagnie et fuir la rigueur du Luthéranisme.
Un récit finalement très contemporain qui résonne sensiblement avec des problématiques très actuelles… et qui donne lieu à des dialogues savoureux, très bien écrits. Le tout dans un dessin élégant qui nous replace sans mal dans le contexte historique.
Au final voilà un album très intéressant sur une femme libre, une femme en avance sur son temps, un personnage qui mérite d’être mis en lumière. J'aurais d'ailleurs apprécié un récit plus long et la présence d'un cahier historique.
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