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Une ville, la nuit. Un homme est passé à tabac dans une ruelle par un groupe hurlant des insultes homophobes. Abandonné en sang dans le caniveau, il est abordé par une mystérieuse silhouette encapuchonnée, qui recueille sa confession. Né en 1938 dans une île des Caraïbes, Emile Griffith émigre aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, où, devenu modiste, il confectionne des chapeaux pour femme. Jusqu'au jour où son patron repère son impressionnante musculature, due à une jeunesse passée à trimer dans des exploitations agricoles, et le présente à un entraîneur de boxe. Doué, Emile va rapidement grimper les échelons, mais avec le succès viennent la jalousie et les injures contre ce boxeur qui préfère les hommes... Le tragique destin du premier champion du monde de boxe homosexuel.
Une nuit, un homme sort d'un bar, il est passé à tabac par quatre hommes lui criant des insultes homophobes et le laissant ensanglanté. Une silhouette humaine encapuchonnée apparaît alors au blessé qui se confie. Lui, c'est Emile Griffith, né en 1938 aux Caraïbes et émigré aux États-Unis après la seconde guerre mondiale. Il travaille chez un modiste, mais son patron impressionné par sa morphologie le présente à un entraîneur de boxe. C'est le début d'une carrière incroyable.
Être noir aux États-Unis n'a jamais été chose facile, on s'en rend compte régulièrement, et encore assez récemment avec l'arrestation meurtrière de George Floyd. Être noir et homosexuel, dans les années 60 n'est pas non plus une sinécure. Emile Griffith, décédé en 2013, fut les deux et un boxeur plusieurs fois champion de monde. Il fut un jeune homme joyeux qui du moment où il eut du succès fut envié, jalousé, insulté. Sa vie vira au tragique un soir de combat gagné dans la douleur. Elle n'eut plus jamais cette petite insouciance et cette joie de vivre qui transparaît dans les pages de Reinhard Kleist.
C'est un album important qui parle d'intolérance, de peur d'autrui, de vieilles idées éculées qui prônent la supériorité de l'homme blanc hétérosexuel. Même si je ne me retrouve pas totalement dans le dessin de l'auteur, trop noir, trop flou, j'ai trouvé cet ouvrage fort. Reinhard Kleist expose la vie du boxeur sans assener de théories, de grands sentiments et c'est la sobriété qui le rend si profond.
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