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La face noire de la Libération de la France en 1944-1945, ce fut une épuration qui ne devait rien à la justice mais beaucoup à la vindicte de résistants de la dernière heure.Au coeur de ces exactions, il y eut le carnaval barbare de femmes tondues devant des foules devenues populaces. Qu'elles aient collaboréà l'horizontale ou tout simplement aimé, ces victimes expiatoires saluées par Paul Eluard et chantées par Georges Brassens sont devenues une tache indélébile dans les mémoires.Juliette fut l'une de ces femmes. Son fils, le poète Tristan Cabral, né en 1944 de ses amours avec un médecin militaire allemand, témoigne aujourd'hui pour elle et ses soeurs d'infortune et, par la grâce de la littérature, transmue une douleur en beauté incandescente.Un récit aussi dur qu'une paire de gifles et aussi doux qu'une caresse.
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