80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Trente-cinq ans après l'Holocauste, quinze à vingt ans après le douloureux départ des pieds-noirs d'Afrique du Nord, les juifs sont-ils toujours et simplement des "Français de confession israélite", comme on disait sous la IIIe République ? Certains se trouvent totalement assimilés, d'autres se voudraient tels, mais une partie d'entre eux revendiquent ou affirment de plus en plus fortement leur identité et rejettent une pure et simple intégration qui ne serait à leurs yeux qu'une "solution finale en douceur". Double allégeance ? Droit à la différence ? Non-juifs, les auteurs ont mesuré le risque qu'ils courraient à singulariser ainsi la communauté juive française : mais c'est pour souhaiter que, d'une certaine manière, leurs lecteurs se sentent "tous des juifs français". La France abrite la plus importante communauté juive d'Europe : 700 000 individus. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Que veulent-ils ? Pour la première fois, voici qu'ils parlent sans détours de leur condition de juifs en France : de grands noms comme Pierre Dreyfus, ancien président de la Régie Renault, le rabbin Kaplan, Yvan Levaï, le "débusqueur d'anciens nazis" Serge Klarsfeld, Pierre Bloch, ancien ministre, Jean Elleinstein, chef de file des contestataires communistes, Daniel Cohn-Bendit, dix ans après le "grand bazar" de mai 1968, Roger Hanin, l'interprète du {Coup de Sirocco}, mais aussi d'"obscurs boutiquiers" du Sentier, des villageois d'Alsace, des "petits juifs" de Sarcelles...
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