Irrésistiblement le destin et les écrits de Monika Timar font penser à Thérèse de Lisieux. Mais si Monika est proche de Thérèse par l'esprit et la profondeur, elle en diffère sur plusieurs points. La Hongrie troublée de l'après-guerre n'est pas la douce Normandie de la fin du XIXe siècle. La petite communauté d'inspiration bénédictine de Monika est en effet contrainte de vivre dans le monde - nouveauté pour l'époque - et d'affronter son hostilité. L'emprisonnement de la prieure et du directeur spirituel du groupe oblige Monika à en assumer, à 23 ans, la charge dans des circonstances particulièrement difficiles et complexes. Elle meurt jeune, à 25 ans, laissant derrière elle ce Journal au style très direct, parfois tragique, où l'on sent passer le souffle de l'héroïsme des saints et des précurseurs.
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