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Ce journal est le récit original d'un capitaine de négrier anglais du XVIIIe siècle, William Snelgrave, qui apporte une information de première main sur la traite des Noirs entre la côte de Guinée et les Antilles, non sans faire preuve d'un exceptionnel talent de narrateur.
Publié en 1734 en Angleterre, il fut aussitôt traduit en français, en 1735, pour paraître à Amsterdam sous le titre " Nouvelle relation de quelques endroits de Guinée et du commerce d'esclaves qu'on y fait ". Il est composé de trois " livres " assez hétérogènes. Le premier relate des événements survenus sur la côte du Dahomey entre 1726 et 1750, en détaillant les relations avec les roitelets et les potentats africains locaux par lesquels passait ce commerce. Le troisième se rapporte à l'année 1719 où l'auteur fut aux prises avec les pirates. Quant au deuxième, sans doute du plus grand intérêt, il raconte une mutinerie d'esclaves tout en étant à la fois une sorte de vade-mecum pour quiconque " fait commerce " négrier et un plaidoyer en faveur de ce commerce qui n'aurait " rien d'illicite ".
Cet ouvrage a été retrouvé dans la bibliothèque de Tocqueville par Pierre Gibert, un jésuite spécialiste de l'oeuvre du philosophe, dont il a publié une partie de la Correspondance. Il en existe un fac-similé accessible sur Gallica, le site de la Bibliothèque nationale des ouvrages numérisés du domaine public. En revanche, ce volume constitue une édition critique, pourvue d'une introduction et de notes.
S'il existe déjà des journaux de négriers publiés chez différents petits éditeurs, celui-ci présente un intérêt tout particulier, qui justifie sa parution dans la collection " Témoins ", où il aura valeur de manifeste pour la liberté de l'esprit et de l'histoire.
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