"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Diane, nouvellement célibataire depuis que son mari l'a quittée, se morfond dans sa solitude au grand dam de sa meilleure amie. Elle finit par se remettre à flirter et jette son dévolu sur son voisin d'immeuble JP, comptable et marié, pour une passade sereine. Incapable d'esquisser un pas de danse, Diane voit ses projets de relation sans danger s'envoler.
Un roman drôle qui traite du divorce et du sentiment d'abandon. On passe par beaucoup d'émotions.
À l’annonce de l’ouverture d’une nouvelle collection aux Editions J’ai lu, centrée sur la comédie romantique, j’étais contente et impatiente de découvrir ce que pouvait nous réserver ces nouveaux écrits. Cette collection a pour but de nous évader, au travers des quotidiens de femmes d’horizons et de caractères différents. Les lecteurs de la collection pourront se plonger dans des romans feel good où des héroïnes lambdas, qui nous ressemblent, doivent affronter le quotidien et les diverses péripéties que la vie amène.
J’irai danser (si je veux) de Marie-Renée Lavoie inaugure cette nouvelle collection. Ce roman québécois nous immerge dans la vie de Diane. Celle-ci n’a pas de beat, c’est-à-dire qu’elle est incapable de danser, elle n’a aucun sens du rythme. Mais cela n’est pas le plus grave – se l’imaginer en train de danser reste tout de même poilant – son quotidien va se retrouver sans dessus-dessous, quand son mari sans préambule lui annonce qu’il la quitte, qu’il fait exploser plus de 20 ans de mariage, pour « quelqu'un d’autre ». Diane n’a aucun doute sur l’identité du « quelqu'un d’autre ». Son monde s’effondre. Elle n’a plus envie de rien.
Ainsi commence la descente aux enfers de notre héroïne. Déni, colère, destruction sont les premiers sentiments qui l’animent. Je peux vous assurer que si cela n’a rien de désopilants, dit comme cela, Diane nous offre de bons moments de fous rires. Je vous garantis qu’elle a trouvé un superbe moyen de se défouler, il faut vraiment que je le garde en tête. Ce n’est pas la situation qui est drôle, c’est la façon de Diane nous raconte son histoire. Etre dans ses pensées est un petit bonheur. Diane ne se laisse pas abattre et aider par son amie, elle se met au « frenchage » autrement dit au flirt. Et c’est que Diane n’a plus « frenché » depuis longtemps et se remettre sur le marché n’est pas simple. Attention, préparez-vous à « faire pipi dans votre culotte ». Diane nous offre plusieurs épisodes hilarants. Parce qu’en plus notre héroïne est un peu maladroite, émotionnellement c’est une fontaine et ajoutez à cela, il y a le « frenchage », je vous laisse imaginer la formule.
Je me suis attachée à cette femme qui doit apprendre à vivre sans son mari. Diane apprend à reconstruire sa vie, à s’aimer et à s’épanouir. De la petite femme perdue, c’est une nouvelle Diane que nous découvrons à la fin. Je ne vous en dirais pas plus et vous laisse le plaisir de découvrir notre nouvelle héroïne, et il n’y a pas de doute, elle vous plaira. J’ai aimé la voir s’affirmer et évoluer.
Bien que le roman soit une comédie, Marie-Renée Lavoix aborde au travers de son personnage les thématiques du divorce et de la reconstruction de soi, de son image qui est souvent malmené. Et surtout, on peut se retrouver au travers de Diane, dans ses sentiments, dans les situations du quotidien... Ce n’est pas une superhéroïne aux supers pouvoirs, c’est juste une femme comme une autre qui doit faire face aux difficultés de la vie. C’est d’ailleurs ce qui la rend plus proche de nous.
Afin que vous ne soyez pas pris au dépourvu, le roman est écrit par une auteure québécoise. Nous retrouvons donc des expressions de là-bas, pas d’inquiétude elles se comprennent facilement mais pour vous aider un glossaire est disponible à la fin du roman. Cependant, le roman n’a pas été traduit donc les dialogues entre les personnages sont laissés tel quel. Je dois vous avouer qu’il m’a fallu un petit temps d’adaptation car c’est assez particulier, leur syntaxe et la nôtre est totalement différente. Cela rajoute de la fantaisie au roman, nous sommes totalement immergés chez les canadiens.
En bref, je ne suis pas du tout déçue par ce premier roman de la collection LJ. Une comédie, avec une héroïne décalée à la Bridget Jones, mais pas dénuée d’émotions. On s’attache à Diane, on rit et on passe un bon moment de lecture.
Une lecture parfaite pour l’été, à lire sur une serviette de plage, les pieds en éventails.
Voici une lecture fraîche mais qui malgré tout traite de la difficulté d’être quitté.
Diane tente de se remettre suite à son divorce, elle manque de confiance en elle mais elle peut compter sur sa meilleure amie pour la secouer.
On alterne avec cette lecture entre rires et émotion, on imagine tout à fait les difficultés rencontrées par cette femme qui aborde la cinquantaine et qui tente de remettre le pied à l’étrier. Des anecdotes touchantes et drôles, des scènes coquaces auxquelles s’ajoute la touche du verbiage Québécois qui chante à nos oreilles et nous dépayse tout au long de la lecture.
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