"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman drôle qui traite du divorce et du sentiment d'abandon. On passe par beaucoup d'émotions.
Très beau livre ! Le lien entre la petite fille et le vieux monsieur est touchante. Les liens aux autres y sont analysés, je trouve cela très intéressant sutout à notre époque. C'est un livre qui génère beaucoup d'émotions. Il y a des tonnes d'expressions québequoises qui peuvent surprendre au début mais on s'y fait très rapidement, sans que cela gêne la lecture. L'amitié entre les deux personnages est parfois dure mais très belle. Ce livre nous permet de prendre un peu de recul et de voir comment s'organisent les sentiments de chacun selon les âges et les liens qui les relient... Cela me fait penser à cette expression d'Henri Estienne : "si jeunesse savait et si vieillesse pouvait"...
Hélène, petite fille de 8 ans, qui vit à travers le personnage de Lady Oscar, capitaine de la garde rapprochée de Mare Antoinette, veut qu'on l'appelle Joe.
Cette fillette, qui vit dans un quartier qui connait son lot de souffrance entre les problèmes de santé des uns et la situation financière précaire des autres, seconde d'une famille de trois filles, est très courageuse et se lève très tôt pour livrer des journaux avant d'aller à l'école puis grandissant en faisant le service lors des soirées de bingo où elle se liera d'amitié avec une autre serveuse.
Roger, un vieil homme, au langage très fleuri, qui n'a pour seul plaisir que de passer son temps assis dans un fauteuil sur le trottoir devant chez lui avec une bonne bière, va devenir son nouveau voisin.
Il sera adopté vite adopté par sa mère femme au foyer pour ses dons de guérisseur, magnétiseur..
Après quelques semaines d'observation mutuelle, une amitié très forte mais pudique va voir le jour entre Joe et Roger.
C'est un beau roman sur une amitié tout en pudeur entre une petite fille à l'aube de sa vie et un homme au crépuscule de la sienne mais aussi sur une amitié entre collègues/amies.
Il traite aussi de l'importance de la famille et des liens très forts qui unissent les différents membres de celles-ci, de la difficulté à exprimer ses sentiments alors que chacun sait l'amour qu'on lui porte.
Ce roman, aux expressions typiquement québecoises qui pourraient en gêner la lecture, malgré son côté truculent s'avère bien plus profond que ce qu'il pourrait paraître.
À l’annonce de l’ouverture d’une nouvelle collection aux Editions J’ai lu, centrée sur la comédie romantique, j’étais contente et impatiente de découvrir ce que pouvait nous réserver ces nouveaux écrits. Cette collection a pour but de nous évader, au travers des quotidiens de femmes d’horizons et de caractères différents. Les lecteurs de la collection pourront se plonger dans des romans feel good où des héroïnes lambdas, qui nous ressemblent, doivent affronter le quotidien et les diverses péripéties que la vie amène.
J’irai danser (si je veux) de Marie-Renée Lavoie inaugure cette nouvelle collection. Ce roman québécois nous immerge dans la vie de Diane. Celle-ci n’a pas de beat, c’est-à-dire qu’elle est incapable de danser, elle n’a aucun sens du rythme. Mais cela n’est pas le plus grave – se l’imaginer en train de danser reste tout de même poilant – son quotidien va se retrouver sans dessus-dessous, quand son mari sans préambule lui annonce qu’il la quitte, qu’il fait exploser plus de 20 ans de mariage, pour « quelqu'un d’autre ». Diane n’a aucun doute sur l’identité du « quelqu'un d’autre ». Son monde s’effondre. Elle n’a plus envie de rien.
Ainsi commence la descente aux enfers de notre héroïne. Déni, colère, destruction sont les premiers sentiments qui l’animent. Je peux vous assurer que si cela n’a rien de désopilants, dit comme cela, Diane nous offre de bons moments de fous rires. Je vous garantis qu’elle a trouvé un superbe moyen de se défouler, il faut vraiment que je le garde en tête. Ce n’est pas la situation qui est drôle, c’est la façon de Diane nous raconte son histoire. Etre dans ses pensées est un petit bonheur. Diane ne se laisse pas abattre et aider par son amie, elle se met au « frenchage » autrement dit au flirt. Et c’est que Diane n’a plus « frenché » depuis longtemps et se remettre sur le marché n’est pas simple. Attention, préparez-vous à « faire pipi dans votre culotte ». Diane nous offre plusieurs épisodes hilarants. Parce qu’en plus notre héroïne est un peu maladroite, émotionnellement c’est une fontaine et ajoutez à cela, il y a le « frenchage », je vous laisse imaginer la formule.
Je me suis attachée à cette femme qui doit apprendre à vivre sans son mari. Diane apprend à reconstruire sa vie, à s’aimer et à s’épanouir. De la petite femme perdue, c’est une nouvelle Diane que nous découvrons à la fin. Je ne vous en dirais pas plus et vous laisse le plaisir de découvrir notre nouvelle héroïne, et il n’y a pas de doute, elle vous plaira. J’ai aimé la voir s’affirmer et évoluer.
Bien que le roman soit une comédie, Marie-Renée Lavoix aborde au travers de son personnage les thématiques du divorce et de la reconstruction de soi, de son image qui est souvent malmené. Et surtout, on peut se retrouver au travers de Diane, dans ses sentiments, dans les situations du quotidien... Ce n’est pas une superhéroïne aux supers pouvoirs, c’est juste une femme comme une autre qui doit faire face aux difficultés de la vie. C’est d’ailleurs ce qui la rend plus proche de nous.
Afin que vous ne soyez pas pris au dépourvu, le roman est écrit par une auteure québécoise. Nous retrouvons donc des expressions de là-bas, pas d’inquiétude elles se comprennent facilement mais pour vous aider un glossaire est disponible à la fin du roman. Cependant, le roman n’a pas été traduit donc les dialogues entre les personnages sont laissés tel quel. Je dois vous avouer qu’il m’a fallu un petit temps d’adaptation car c’est assez particulier, leur syntaxe et la nôtre est totalement différente. Cela rajoute de la fantaisie au roman, nous sommes totalement immergés chez les canadiens.
En bref, je ne suis pas du tout déçue par ce premier roman de la collection LJ. Une comédie, avec une héroïne décalée à la Bridget Jones, mais pas dénuée d’émotions. On s’attache à Diane, on rit et on passe un bon moment de lecture.
Une lecture parfaite pour l’été, à lire sur une serviette de plage, les pieds en éventails.
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