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En 2008, l'auteur apprend que son père est atteint d'un cancer, le pronostic médical ne lui donne pas six mois à vivre. L'écriture s'impose alors à Hugues Royer, presque de manière superstitieuse, pour déjouer la fatalité. Tant qu'il écrira, son père vivra. C'est un nouveau lien, le plus intime peut-être, qu'il tissera avec lui, en plus des visites incessantes qu'il fera dans la maison familiale de Touraine, puis à l'hôpital. Entre les deux hommes, un dialogue se noue et les liens se resserrent. Hugues Royer raconte aussi les rapports d'une fratrie, le terroir de son enfance, son métier de journaliste people dans lequel il ne peut plus s'investir, comme anesthésié. Ce texte allie les qualités de plusieurs grands romans qui ont marqué l'histoire de la littérature du deuil. La pudeur et le magnifique hommage au père rappellent La Place d'Annie Ernaux (Gallimard). La densité du deuil et la mélancolie omniprésente nous plongent dans Les Déferlantes de Claudie Gallay (Le Rouergue).
L'horreur de la médicalisation et la souffrance qu'Hugues Royer éprouve à voir son père partir sont proches des émotions dépeintes dans Son Frère de Philippe Besson (Julliard). Enfin la dignité du père de l'auteur et la manière dont il s'exprime à travers la plume de son fils remue les tripes comme Deniers fragments d'un long voyage de Christiane Singer (Albin Michel). L'auteur signe un récit bouleversant, plein d'humilité et d'une superbe plume.
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