"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une île minuscule, au large de la Toscane. C'est là que naissent Caterina et Teresa, deux soeurs, dans les années soixante-dix.
Dans cette famille insulaire, les caractères sont bien trempés, à commencer par Elena, leur mère, que l'on surnomme "La Rouge" pour sa chevelure flamboyante, mais surtout pour ses idées politiques. Vittorio, leur père, éternel Hédoniste, mène son existence comme bon lui semble, tandis que Nonnalina, leur grand-mère, traverse la vie avec une force résignée, héritage de la guerre qui a bouleversé son passé.
Différentes mais complémentaires, Caterina, l'aînée, subjugue et domine Teresa, qui, pour trouver sa place, devra apprendre à se détacher de sa terre comme de sa famille. Lorsque arrive l'âge adulte, et le temps des décisions, saura-t-elle apprivoiser la nostalgie de son enfance pour se construire un avenir ?
Entre roman d'apprentissage et saga familiale, ce livre magnétique articule avec brio les destins individuels et celui d'un pays. Avec en toile de fond les événements qui ont marqué les dernières décennies - des "années de plomb" au naufrage du Costa Concordia - Lorenza Pieri nous montre comment l'histoire afflue partout, jusque sur les côtes d'un petit paradis perdu.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman emprunt de nostalgie.
Cela commence quant Teresa, la narratrice, s'apprête à rentrer en CP. Elle profite de son île, la mer, les longs étés et les hivers déserts avec en toile de fond l'histoire récente de l'Italie.
Une enfance pleine de liberté auprès d'une grand mère aimante, une soeur de trois ans son aînée qui aime lui donner des ordres, un père hédoniste et une mère engagée contre l'extrême-droite.
On va la suivre de son enfance à son adolescence puis à sa vie de femme.
Tout cela est agréablement écrit et je me suis reconnue dans cette enfance des années 70-80 avec des parents soixante-huitards qui vous laissent livrés à vous même ; un peu trop parfois.
On ressent la chaleur de l'Italie, les choix à faire et la difficulté de grandir.
Un coup de chapeau pour ce premier roman.
Giglio, une petite île au large de la Toscane dans les années soixante-dix… Teresa vit dans une famille de femmes fortes : sa mère, Elena, surnommée « la Rouge » autant pour ses idées politiques que pour sa chevelure flamboyante... la grand-mère Nonnalina qui a connu la guerre et le fascisme… et enfin sa sœur aînée, Caterina, « sa complice tortionnaire »… La seule personne qui lui ressemble c’est son père Vittorio mais il est un peu en retrait... C’est sur cette île que Teresa a vécu une enfance heureuse… et puis un jour il a fallu quitter l’île et devenir adulte…
Entre roman d’apprentissage et saga familiale, ce premier roman de Lorenza Pieri a souvent été comparé avec la saga d’Elena Ferrante. En effet, la relation entre amour et haine des deux sœurs nous y amène nécessairement.
Mais c’est aussi un roman sur la nostalgie de nos paradis d’enfance qui nous paraissent étroits lorsque nous grandissons et que nous quittons… pour à un âge plus ou moins avancé parfois y revenir…
Enfin dans les dernières pages, un événement va venir perturber la tranquillité de l’île car aussi minuscule soit-elle, Giglio est reliée à l’histoire de l’Italie. Sont ainsi évoquées les « années de plomb » et les attentats de Milan dont les présumés auteurs ont été exilés sur l’île…
Personnellement je n’avais pas fait le rapprochement entre le nom de l’île et l’événement qui a marqué durablement nos esprits…
Giglio, c'est le joli nom de cette petite île au large de la Toscane. C'est sur cette île dans les années 70 que commence l'histoire de Teresa et Caterina, deux soeurs.
Une histoire contée par Teresa elle-même, de son enfance jusqu'à nos jours. Teresa est une jeune fille timide, rêveuse, largement dominée par sa soeur et par une mère au tempérament de feu.
Roman d'apprentissage à travers l'évolution de Teresa, saga familiale au coeur de l'Italie avec une relation amour-haine entre les deux soeurs, comme celle de deux amies d'une certaine Elena Ferrante.
Une fin inattendue qui relate l'actualité et un événement que tout le monde connait dans les eaux de cette belle île qui va à nouveau être bouleverser l'histoire et la vie des habitants, comme si chaque décennie devait avoir son évènement.
Une plume délicate, douce comme cet air chaud venant de Toscane. L'écriture de Lorenza Pieri qui a vécu son enfance sur cette île rend ce roman presque autobiographique rempli de nostalgie et de bienveillance. Mais un roman ouvert vers l'extérieur avec des thèmes universels comme le combat des femmes, la jalousie, la haine d'un père souvent absent et bien évidemment le poids d'un passé trop lourd.
Un très beau premier roman coup de coeur à travers un voyage passionnant au coeur d'une Italie en perpétuelle mutation mais surtout une histoire lumineuse de femmes fortes et indépendante.
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