80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
il ne faut pas dire ce que je fais quand mon institutrice inscrit sur le tableau : raconter une soirée d'automne.
ii ne faut pas écrire : la nuit qui tombe à cinq heures. le bruit de la cocotte-minute, le bruit du mixer, la chaise vide de ma soeur, la louche pour servir la soupe, le lait que mon demi-frère verse dans la soupe pour la refroidir, le silence autour de la table. ii ne faut pas écrire : celle qui n'est pas ma mère assise en face de moi. le début de fou rire qui nous envahit, mon demi-frère et moi, et notre détresse qui grandit en même temps que le jour diminue.
ii ne faut pas confondre l'énoncé des rédactions avec de vraies questions. je dois inventer un monde spécialement pour le raconter à mon institutrice. j'apprends qu'on ne peut pas tout dire.
Souvenirs de l’école primaire, des premières années de collège, entre les années soixante et soixante-dix.
Avec passion et émerveillement, la narratrice apprend : à lire, à écrire, à compter, la grammaire, l’histoire, la poésie, l’anglais….. Tout l’enchante.
Elle se sent mieux à l’école qu’à la maison, avec « celle qui n’est pas sa mère » (ainsi est-elle nommée tout le long du livre) et avec son père où les non-dits sont nombreux. « On t’expliquera plus tard ».
Ce n’est pas inintéressant, non, surtout dans la construction d’un individu entre le vécu de l’école et celui de la maison et les questionnements et l’inquiétude que cela peut provoquer chez un enfant. Mais tous les souvenirs scolaires de l’auteur sont posés là, et il manque un je ne sais quoi, un lien, une musique…. et je referme le livre avec un sentiment mitigé et une légère insatisfaction.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année