"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le mythe du Juif Errant commence avec la crucifixion de Jésus en l'an 33. Jacob, fils de Judas l'Iscariote, vient annoncer à sa mère la mort de son père. Elle avait depuis longtemps des doutes concernant les activités de ce petit groupe de Gali-léens. Depuis que Judas s'était « acoquiné » avec cette bande de gueux, tout allait de travers. Elle détestait surtout Simon qui lui avait apporté un jour des poissons qui n'étaient pas de toute fraîcheur, pêchés dans le Lac de Génésareth. Et il se vantait encore d'avoir eu une pêche miraculeuse... Cependant, gagné par la crainte d'avoir le même sort que son père, Jacob s'enfuit. Et c'est ainsi que commence son errance en terre étrangère, à travers les siècles ! Il rencon-trera tour à tour des maîtres à penser, des gens simples, des révolutionnaires et des pro-phètes messianiques : Saint Paul, au cours de leur naufrage dans l'île de Malte ; Rabbi Yéhiel de Paris se préparant à affronter Nicolas Donin, juif converti au christianisme, dans une célèbre dispute théologique ; Pablo Christiani, lui aussi juif converti, assistant dans la Cathédrale Notre-Dame à l'entrée de la Sainte Couronne, achetée par le Roi Saint Louis ; Don Isaac Abravanel, talmudiste et kabbaliste, conseiller de la Reine Isa-belle la Catholique, qui fut à l'origine de l'Inquisition en Espagne. Viendront ensuite Baruch Spinoza, dont la famille de juifs portugais s'était enfuie aux Pays-Bas après l'Inquisition ; Nathan de Gaza, prophète annonçant l'arrivée du faux « messie » Shabbetaï Zvi qui, menacé de sédition par les Turcs, se convertit à l'Islam et prit le nom de Aziz Mehmet Efendi ; Heinrich Heine, également juif converti, qui mit toute son ardeur à expliquer que l'Allemagne détruira un jour le monde : « Là où on brûle des livres, on brûlera aussi des hommes » ; Rosa Luxemburg, révolutionnaire socialiste prêchant elle aussi la paix et la fraternité entre les peuples, assassinée en 1919 et jetée dans un canal à Berlin ; Franz Kafka qui lira son texte prophétique La Colonie Pénitentiaire. Et enfin, avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933, Jacob essayera de convaincre ses frères juifs, qui pourront encore se sauver, de fuir le nazisme : Walter Benjamin, Stefan Zweig, Sigmund Freud, Hannah Arendt... Ce roman historique raconte une errance à travers les époques et les terres d'exil. C'est une approche humaine teintée d'empathie et de tolérance pour nous tous, hommes et femmes aux prises avec nos idéologies et nos utopies jamais accomplies ! Chaque dialogue est écrit dans la juste mesure entre le vrai, l'imaginaire et l'humour, que pro-voque toujours ce clin d'oeil à la foi : « Et si Dieu n'existait pas ? » Couverture - « Mon grand-père encadré » (mort au ghetto de Varsovie) Par Dov Chernobroda, architecte, homme de paix et artiste, qui se définissait comme un « vagabond juif ». Assassiné en 2002 dans un attentat terroriste à Haïfa. © Shaul Chernobroda.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !