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L’Histoire est parfois tellement glauque, qu’en la racontant on pourrait croire qu’elle ressemble à roman noir. Et la réalité dépasse même parfois l’imagination.
C’est en voulant témoigner de faits historiques révoltants que Céline Servat s’est lancée dans « cette trilogie sur les dictatures et les secrets de famille ».
Autant dire qu’Internato, le premier volet, a de quoi glacer le sang des lecteurs qui réaliseront, au fil des pages, que l’on n’est jamais très loin des faits authentiques.
J’avais déjà entendu parler de ces enfants de dissidents arrachés à leurs parents assassinés, pour être élevés par des familles soutenant les dictatures à travers le monde. Et je les retrouve ici, dans ce thriller qui mêle avec brio, témoignage et fiction.
C’est dans un internat très spécial, installé en Argentine et coupé du monde, que l’autrice fait se retrouver des adolescents élevés par des parents fascistes, dans le culte du pouvoir et le mépris des autres, pour y apprendre à devenir eux-mêmes des bourreaux.
Résistant à l’endoctrinement et aux théories conspirationnistes, Auguste va chercher, grâce au DarkNet, à se renseigner sur cet Institut Peron et ses dirigeants, demandant de l’aide à un journaliste.
Un roman éprouvant qui ne nous épargne ni les cours de dictature, ni les leçons de torture, mais qui maintient un souffle de révolte tout au long du récit, nous laissant espérer une issue positive.
Bien entendu, ce premier volet ne suffira pas à éteindre la flamme qu’à allumée l’autrice et notre intérêt pour cette histoire est bien loin de s’épuiser. S’ils ne sont pas nécessaires, les deux volets suivants vont être indispensables à assouvir notre envie de découvrir la suite des recherches du jeune Auguste sur ses origines secrètes.
Un thriller à dévorer sans modération.
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