En crise le vin Français ? En réalité, il n'a jamais été aussi puissant. Nos grands crus, ambassadeurs de l'excellence française, sont recherchés et payés à prix d'or par les nouveaux milliardaires indiens et chinois. Dans des fêtes dignes des bacchanales de Rome, les capitaines d'industrie yankee, les dégustateurs de la grande presse anglaise, les experts internationaux se retrouvent à Bordeaux, à New-York, à Singapour pour célébrer le vin " à la française ". Notre boisson nationale est devenue celle de la mondialisation devant le thé, la bière, la vodka... Partout sur la planète s'impose le savoir-faire de nos vignerons, de notre chardonnay, de nos merlots. Et l'hexagone exporte plus de belles étiquettes que d'automobiles.
Au même moment, la France elle-même tourne le dos à sa culture du plaisir. Dans notre pays, le vin devient subversif. Les Palais de la République vident leurs caves. Le Président de la République Nicolas Sarkozy se gargarise de n'être qu'un buveur d'eau. Les élites politiques se cachent pour boire de grands vins qu'ils continuent à adorer. Et l'Etat, par une sorte de " masochisme national ", s'est mis à financer massivement des ligues anti-alcooliques mélangeant allègrement alcools durs, culture du vin, sécurité routière et lutte contre le cancer.
La France de Rabelais contre la nouvelle société hygiéniste est le combat du cabernet-sauvignon face au prozac. Qui en sortira vainqueur ?
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