#RL2017 ça y est, c’est parti ! Découvrez les avis de nos lecteurs sur cette sélection
Tout a commencé sur l'île où je passe mes vacances. Pour une bouchée de pain, j'achète une étrange tablette de bois. En voulant comprendre les signes gravés sur ses flancs, je rencontre Elisabeth. Il s'agit d'une écriture, me dit-elle : le rongo-rongo de l'île de Pâques. Plages immenses et sentiers dans la forêt, odeur de l'océan et des immortelles, corps alanguis au soleil : un bel été commence.
Mais voilà, mon ami Ficelle doit me rejoindre dans la grande maison sur la dune. Ficelle et ses très mauvaises habitudes. Ficelle, à qui rien ne fait peur. Le genre de garçon qui change le cours de l'histoire.
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Petit livre de 171 pages, Îles flottantes nous emmène sur une île jamais nommée où un jeune garçon surnommé Rouquin par son meilleur ami passe ses vacances. Lors de la brocante de Rauvelle, où son père le mène chaque été, il achète une petite plaquette de bois striée en forme de poisson qui viendrait de l'île de Pâques.
Il va bientôt se retrouver seul sur l'île, sa famille devant partir dans le Sud de l'Angleterre. Pour qu'il s'ennuie moins, dans la grande maison sur la dune, ses parents ont invité son copain de lycée, ne connaissant que le meilleur de celui-ci. Mais comme le dit Rouquin qui est le narrateur du roman : "S'ils savaient..."
Rouquin très intrigué par sa tablette et ses signes va se rendre à la bibliothèque pour trouver des informations sur l'île de Pâques et cette fameuse écriture. C'est là qu'il va faire connaissance avec Elizabeth, la bibliothécaire qui connaît bien l'île et son écriture le rongo-rongo. En sa présence, il connaîtra ses premiers émois.
Ficelle vient donc le rejoindre, Ficelle à qui rien ne fait peur et qui a de très mauvaises habitudes, notamment l'abus d'alcool et de stupéfiants.
D'un côté, il y a donc Rouquin et Rosalie, son vélo, pour qui cette île avec ses plages, ses couleurs, ses senteurs, ses coutumes représente toute son enfance et revêt beaucoup d'importance et d'un autre, Ficelle, cet ami qui a perdu sa mère à l'âge de cinq ans, qui a été en internat, a redoublé classe après classe pour finir par se retrouver au même lycée que Rouquin, à Préterny, où bien que très différents, ils se sont immédiatement bien entendus. Depuis leur rencontre, ils partagent tout.
Cet ami original, indomptable, telle une tornade va tenter d'entraîner son copain dans ses vices. Ils vivront ainsi des aventures rocambolesques, des moments et des expériences de vie complètement décalés. C'est bien sûr l'âge des filles et des transgressions.
Jean Luc Cattacin a réussi à me faire pénétrer sur cette île aux plages enchanteresses au bord de l'océan, à me faire traverser la forêt et en sentir l'atmosphère humide, et aussi à courir sur les dunes, tout en me faisant vivre les aventures de ces deux adolescents.
J'ai été surprise et à vrai dire déçue que cette mini-enquête sur les signes gravés sur l'objet n'aboutisse pas. Le personnage de Ficelle a, à mon goût, beaucoup trop d'importance dans le livre et prend aussi trop d'ascendant sur son ami, l'entraînant dans les vols, les essais de drogues diverses.
Ce roman reste cependant pour moi une lecture agréable en dépit des phrases très longues et sans ponctuation.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Ce livre me laisse dubitatif, partagé entre un sentiment de grand plaisir durant sa lecture et un goût amer se mêlant sans cesse au récit avec cet engrenage de la drogue et ses effets si bien décrits avec une sorte de bienveillance, même si l’auteur ne manque pas d’en détailler tout de même les conséquences néfastes.
Îles flottantes de Jean-Luc Cattacin se passe sur une île, proche du continent, dans l’océan atlantique. Il ne la nomme jamais et tous les noms semblent sortir de son imagination. Tout irait bien en cette seconde partie d’été si la famille du narrateur, encore lycéen, ne le laissait terminer ses vacances, avec son ami Ficelle, dans leur grande maison avec belle vue sur l’océan…
Dès le début, celui que nous appellerons Rouquin, comme l’a surnommé Ficelle qui ne va pas tarder à débarquer, acquiert une plaque de bois venant de l’île de Pâques. Il l’a achetée sur un marché, séduit et intrigué par les caractères énigmatique gravés sur ce qui se révèlera être une copie.
C’est idyllique au début : « Depuis aussi loin que je me souvienne je suis heureux d’être ici, dans la lumière d’argent du ciel, les parfums mêlés des pins et des ulves, les formes arrondies de la dune et, montant de derrière elle, le battement lent du cœur d’eau de l’océan. »
L’auteur aurait pu se contenter de la quête passionnante du jeune homme pour cette culture si lointaine et de ses recherches à la bibliothèque. Il y rencontre, heureux hasard, Elizabeth, bibliothécaire et spécialiste de Rapa Nui, nom donné à l’île de Pâques par les derniers autochtones avant que n’arrivent des navigateurs européens.
Hélas, arrive Ficelle… « Ficelle était par nature un garçon rêveur et fantaisiste, un lycéen pacifique mais hésitant entre ne rien faire et s’amuser. Tout le monde l’aimait bien même si derrière les incessants coups de menton sur le côté pour ranger la mèche de cheveux qu’il avait éternellement dans les yeux il y avait un donneur de fil à retordre, un repousseur des limites, un équilibriste de l’insolence, un jongleur du mauvais goût, un cancre fulgurant. » Ces quelques lignes campent bien le personnage et son arrivée fait remonter les souvenirs de leur vie à Préterny, ville de banlieue dont ils sont originaires où l’engrenage de la drogue a commencé et empiré.
Pourtant, il y a la nature, l’océan, Elizabeth qui trouble et fascine Rouquin. Quelle douceur ! On a envie d’y être sur ces plages immenses comme la plage des Belles où il se baigne tout seul. Dans certaines pages, l’auteur abuse de termes compliqués, de mots rares empruntés à la botanique. Surtout, il nous maintient sur le fil du rasoir, toujours prêt à basculer dans la catastrophe comme lors de cette virée à moto sur le tansad de la moto de Ficelle.
Difficile d’imaginer quelle sera ensuite la vie de Rouquin à cause de cette amitié aussi perverse que dangereuse. Îles flottantes sous l’effet des psychotropes, beauté de la nature, recherches sur un peuple et son langage si mystérieux, Jean-Luc Cattacin a réussi un roman qui ne m’a plu qu’à moitié et m’a un peu laissé sur ma faim.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Pour commencer, je souhaite dire un mot de la couverture : magnifique, en papier gros grain, avec effet "tissu" crème avec d'étranges signes qui recouvre la majeure partie de la page. Il s'agit d'écriture Rongo-Rongo (dont on entendra beaucoup parler dans ce livre), provenant de l'île de Pâques (ou l'île de Rapa Nui) et dont personne à ce jour n'a réussi à en percer le mystère. Cette langue indéchiffrable gardera ses mystères et sa signification peut-être à jamais… Et ce sera le fil conducteur de ce livre.
Ce roman de vacances, c'est l'histoire de "Rouquin" qui commence sur une autre île, Peut-être celle d'Oléron (je dis ça à cause de sa référence au "phare de Gésiron" qui me fait furieusement penser au "phare de Chassiron" et à la ville de "St-Arjan" au sud de l'île qui fait sans doute référence à la ville de "St-Trojan"). « Rouquin » est un adolescent paisible, qui aime la campagne, la mer, la plage des "Belles" et surtout celle de "Roulefaux", il aime les promenades sur sa bécane antique "Rosalie". Il est en vacances sur cette île avec ses parents et profite pleinement de ce repos estival, loin de sa banlieue qu'on devienne parisienne peut-être, Preterny, mais qui peut être n'importe où aux alentours d'une grande ville de France.
Sur l'île donc, où il démarre les vacances d'été avec ses parents, le narrateur fera au détour d'une brocante, l'acquisition d'une étrange tablette en bois gravée de signes kabbalistiques qui se révèlent donc être du Rongo-Rongo, langage de l'île de pâques aujourd'hui oublié, île d'où proviendrai cette tablette, selon la vendeuse.
Son âme romantique et curieuse le mènera donc tout naturellement à la bibliothèque municipale de la ville pour faire de plus ample recherche sur ces hiéroglyphes (ou logogrammes écrits en boustrophédon inversé – c'est-à-dire qu'en partant de la ligne inférieure du support, on lit la première ligne de la gauche vers la droite, puis on fait tourner le support de 180°, on lit également la deuxième ligne de la gauche vers la droite, et ainsi de suite). Là, il y fera la connaissance d'Elisabeth la jolie bibliothécaire, pourtant plus âgée que lui, qui ne tardera pourtant pas à occuper toutes les pensées de notre ami.
Mais si dans cette première partie il est question de poésie, de romantisme et de doux rêves, il est aussi question de l'attente de l'arrivée de l'ami de "Rouquin": "Ficelle" qu'il admire mais qu'il craint également car ce dernier semble selon la description soit tout, sauf romantique. Ficelle est un pur "sirop de la rue", un ado qui joue avec le feu, qui transgresse allègrement les interdits et qui n'a cure des "bonnes manières", qui flirte avec tous les excès (alcools et stupéfiants en tout genre) et finira même par s'improviser cambrioleur pour subvenir à ses besoins de plus en plus impérieux en diverses drogues.
"Rouquin", dans la seconde partie est donc partagé entre son envie de suivre son ami partout, y compris sur les chemins interdits, dangereux et retors de la drogue, sa fascination pour celui-ci et son attirance pour la poésie et la petite bibliothécaire. Il ne choisira d'ailleurs pas vraiment, il suivra le mouvement. Celui d'abord de ficelle, dont les "tryp" bad ou non, sont décrits avec force précision et un vocabulaire fort riche (et parfois anachronique voire pompeux) pour nous emmener à travers leurs délires et même si cette description reste malgré tout, toute poétique, on n'en ressent pas moins les effets néfastes et destructeurs.
Alors, autant je me suis attaché au narrateur dont on ne connaitra finalement que le surnom de « Rouquin », autant « Ficelle » le casse-cou perturbateur m'a agacé un brin. Un chien dans un jeu de quilles qui vient gâcher le beau tableau tranquille, bucolique et romantique de l'île et qui entraine le narrateur dans ses égarements malsains qui les emmèneront aux portes du point de non-retour. Mais justement, cet agitateur arrive pile dans le paysage à un moment où la « romance » et la mièvrerie risquent de prendre le pas et de devenir ennuyeux. Il fait office de « détonateur » et de troisième temps dans la valse bien ordonnée qui s'opère jusqu'à présent. Il « casse le rythme » et apporte plusieurs inconnues à cette équation qui sans lui aurait été peut-être un peu trop plate et fade sans lui.
L'écriture si douce et poétique au tout début fait place à un tempo plus syncopé où se mêlent dialogues et récit sans distinction de forme et telle la marée, les flashbacks amènent la tension et le souvenir des galères puis succède le présent qui amène un peu de paix et de calme jusqu'à ce que finalement, les deux se mêlent et s'entremêlent, se déchirent, ne fassent plus qu'un et puis que tel le soleil après la tempête, le vent « mauvais » se retire et que le calme et la tranquillité revienne.
Ce livre est une divagation poétique et lyrique sur l'adolescence et ses émois mais elle n'est pas a proprement parlé une lecture pour ados. Certes elle parle de cet âge trouble et flottant où les ados perdus se posent mille et une questions, toutes plus saugrenues les unes que les autres mais elle n'est pas "fléchée" et destinée aux ados.
Tout au long des parties suivantes on sent monter une "tension" avec la méchante impression que "cela va mal se terminer", comme si un drame allait fatalement arriver. En cela les descriptions des "voyages sous acide" est terriblement dramatique et la montée en puissance de leurs intensités annoncent la catastrophe, inévitable....
Je ne suis pas en train de dire qu'il s'agit d'un thriller, loin de là, mais il y a une tension dramatique dans ce livre, palpable et bien transcrite.
Je note au passage que la construction des phrases est parfois assez étonnante, incluant des dialogues et omettant des virgules ce qui rend la lecture parfois malaisée voire un peu pénible. J'avoue que le choix du vocabulaire, les envolées lyriques du texte, la prose à visée poétique m'a parfois laissée sceptique et n'a pas eu toujours l'effet escompté. Pourtant cette écriture si particulière, rend la description des « voyages sous acide » tellement réelle car l'alignement des mots sans suite logique comme une litanie sans limites, puisque privé de ponctuation sème la confusion chez le lecteur ce qui l'emmène à avoir une impression de vertige qui transcrit l'état exact des protagonistes au moment de leurs délires. En cela la construction lexicale est intéressante et fait mouche à mon sens.
Globalement je trouve ce roman léger et rafraichissant malgré la pesanteur de certains sujets abordés ; c'est une expérience de lecture intéressante que je suis prête à renouveler avec plaisir avec cet auteur.
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La fin du mois d'août sonne la fin des vacances, alors pourquoi ne pas les prolonger avec Rouquin qui passe les siennes sur une île. Une île pour amorcer la rentrée en douceur, Îles flottantes de Jean-Luc Cattacin pour une rentrée littéraire, joli programme non ?
Rouquin passe ses vacances seul dans la maison familiale. Sur une idée presque originale de ses parents, Ficelle son copain de lycée, le rejoindra afin qu'il ne s'ennuie pas dans cette grande maison sur la dune. Pour une bouchée de pain, il a acheté une étrange tablette de bois sur laquelle sont gravés des signes. Voulant en comprendre la signification, il se rend à la bibliothèque, rencontre Elisabeth et découvre le rongo-rongo de l'île de Pâques. L'été s'annonçait bien, mais ça c'était avant. Avant l'arrivée de Ficelle. Avec lui, Rouquin découvrira les excès en tous genres. Ficelle est le genre de garçon qui change le cours de l'histoire.
Sans être le coup de cœur de la rentrée Îles flottantes reste néanmoins un livre qui marque. Il marque en raison de son écriture. De longues phrases s'enchaînent intégrant les dialogues entre les personnages. Aucun saut de ligne. Aucun tiret. Juste des mots au kilomètre agrémentés d'une douce poésie qui nous invite à la contemplation. Côté personnages, rien n'est révélé, pas même les prénoms de Rouquin et de Ficelle. Nous suivons la quête de Rouquin qui l'amènera à croiser le chemin d'Elisabeth, cette femme de savoir qu'il va finir par admirer pour son érudition du rongo-rongo et sur laquelle il va peu à peu fantasmer. Adolescent plutôt timide et sensible, Rouquin se laissera entraîner sur la mauvaise pente par Ficelle le rebelle. Avec lui, il découvrira l'alcool et les drogues en tous genres jusqu'au very bad trip qui annoncera pour Rouquin la perte d'un amour fantasmé et l'entrée dans le monde adulte.
Bien que le style de Jean-Luc Cattacin soit somme toute agréable à lire, l'usage par moment d'un vocabulaire particulièrement soutenu surprend, déroute. Par ailleurs, Îles flottantes pèche par son intrigue qui n'est, de mon point de vue, pas aboutie. En effet, les scènes s'enchaînent de manière un peu décousue à l'instar de ces adolescents livrés à eux-mêmes, vivant au jour le jour. Et puis soudain tout s'accélère. La fin de l'été annonce la fin d'un cycle, celui de l'adolescence. Îles flottantes s'achève sur l'ouverture d'un autre monde, celui des adultes dans lequel Rouquin va basculer.
https://the-fab-blog.blogspot.fr/2017/09/mon-avis-sur-iles-flottantes-de-jean.html
Sur une ile, Rouquin va chiner avec son père et trouve une étrange planchette de bois ornée de signes mystérieux qui semble venir de l'île de Pâques. L'envie de comprendre et le voilà parti vers la bibliothèque pour trouver des pistes. Là il rencontre Elisabeth, la bibliothécaire spécialiste de l'île de Pâques et tombe sous le charme. Lorsque les parents et la famille partent pour quelques jours. Ficelle son inséparable copain vient le retrouver.
Mais depuis que Ficelle a travaillé à l'usine, il a pris goût aux vapeurs trompeuses du chanvre indien, et il essaie tout ce qui peut se fumer et le faire rêver, lui qui n'a qu'une ambition : devenir planificateur. On appréciera !
Avec une écriture très personnelle, par exemple dans sa façon de rythmer ses phrases d'une ponctuation très singulière, Jean-Luc Cattacin nous embarque à la suite de ses personnages. Tel un peintre, il nous entraine dans une palette de couleurs, avec une écriture d'une poésie sans pareille. de longues descriptions, des mots qui parlent à notre imaginaire et nous emportent dans la folie de Ficelle, dans les pas de Rouquin, d'Elisabeth, sur la plage ou du côté des dunes. Il nous imprègne de nostalgie, comme un parfum d'enfance qui se termine, d'été qui s'achève. Petit regret, j'ai l'impression que l'intrigue aurait pu être plus étoffée peut-être, mais elle est cependant portée par une écriture si poétique et imagée que ces « Îles Flottantes » vont ravir leurs lecteurs.
Le jeune narrateur passe ses vacances sur une île seul dans la maison que ses parents possèdent pour les vacances estivales. Son meilleur ami, Ficelle, va venir le rejoindre. Un garçon trublion et "emmerdeur" qui n'a pas que de bonnes idées. "Mes parents lui ont proposé de venir me retrouver parce qu'ils l'aiment bien, mais ils ne le connaissent pas. Ils ne savent pas de quoi il est capable." Ils ont une amitié particulière, faite de partages mais Ficelle l'emmène irrémédiablement sur la mauvaise pente.(vols, drogues, alcool...) Le narrateur se passionne dès le début du livre pour une mystérieuse tablette en bois venant de l'ile de Pâques avec d'étranges signes et dessins (cf la couverture du livre). Il va faire la connaissance d'une bibliothécaire qui va le guider dans ses recherches mais Ficelle aura d'autres préoccupations... Les aventures des deux adolescents qui au début sont faites de l'insouciance de l'adolescence va vite peser sur le narrateur et partir en dérive...
J'ai trouvé dommage l'absence d'informations sur le narrateur. On ne sait même pas son prénom, Ficelle l'appelle "Rouquin".J'ai aussi trouvé dérangeant l'absence de dialogues, ils sont racontés "j'ai dit...", "elle lui dit.'' et j'ai trouvé que ça donnait de la lourdeur au récit. On ressent l'importance de l'île qui représente son enfance, un doux réconfort, une sécurisante routine en contradiction avec le personnage de Ficelle qui est plutôt une tornade dans la vie du narrateur. De plus, je n'ai pas plus que ça adhéré à l'histoire de la planche en bois qui a été totalement occulté par l'histoire des deux adolescents. Sinon, je trouve l'écriture et les descriptions belles. Bref, un sentiment mitigé j'aurais aimé une histoire plus aboutie malgré le dépaysement assuré.
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# Explolecteur #RL 2017 Le rendez-vous de la page 50 :
Après la lecture des 50 premières pages (le roman en fait 171), j'ai un peu de mal à me faire une opinion et j'attends encore que l'intrigue se noue. Le narrateur est un lycéen en vacances sur une petite île de la côte atlantique. Son ami, Ficelle, doit le rejoindre pour les quelques jours où le reste de la famille séjournera en Angleterre. J'ai parfois l'impression de lire l'aventure d'un Club des Cinq contemporain dont les membres auraient grandi. Malgré une écriture alourdie de métaphores pas toujours heureuses, la lecture n'est pas désagréable mais j'attends la suite avec perplexité : quelle tournure va finalement prendre ce roman ?
Et finalement :
Pour le narrateur, surnommé Rouquin, ce pourrait être un été comme les autres, aussi insouciant et joyeux que tous ceux qu'il a passé depuis l'enfance dans la maison familiale, sur cette petite île de la côte atlantique. Sauf qu'enfance et insouciance semblent s'éloigner inexorablement pour ce jeune lycéen aux allures de bon élève. Une apparence innocente qui cache la part sombre de son amitié avec Ficelle. Celui-ci doit le rejoindre pour les quelques jours où ils resteront seuls dans la maison. Avec lui la drogue, l'alcool, le plaisir de transgresser tous les interdits et d'oublier les limites, viennent fracasser la vie tranquille de Rouquin.
Le récit se construit sur une alternance de contrastes reflétant les personnalités différentes des deux amis. L'un, fasciné par les inscriptions mystérieuses d'une tablette venue de l'île de Pâques, se plonge dans des ouvrages documentaires et tombe sous le charme de la bibliothécaire tandis que l'autre cherche à séduire une jeune vacancière pour la mettre dans son lit. Le premier a bénéficié de l'amour et des soins d'une famille, le second est livré à lui-même et ne trouve sa place que par une rébellion permanente que Rouquin ne partage pas mais à laquelle il se plie. A la luminosité et au calme des vacances familiales s'oppose l'ambiance plus oppressante des jours passés en compagnie de Ficelle, au lycée puis sur l'île. Aussi éloignés l'un de l'autre que le sont le bout de terre sur lequel ils séjournent et l'île de Pâques, comment peuvent-ils sauvegarder l'amitié qui les lie ?
Il m'a semblé que ce roman était aussi flottant que les îles de son titre et je n'y ai pas discerné la tension romanesque que suppose une histoire solidement construite. L'écriture elle-même s'enferre dans des images redondantes et se complique inutilement d'inexplicables jeux sur la ponctuation. Le manque d'épaisseur des personnages m'a conduite assez vite à me désintéresser de leur devenir. Fasciné par Ficelle, par la tablette trouvée sur une brocante, par la bibliothécaire, par les mystères de l'île de Pâques, par une jeune fille sur la plage, le narrateur ne parait pas non plus très bien savoir ce qu'il veut raconter au juste. Quant aux autres protagonistes, leur existence se limite le plus souvent à leur prénom. Encore faut-il comprendre que le Paul du début devenu John à la fin (est-ce parce qu'il revient d'Angleterre ?) est le beau-frère de Rouquin ! Un tel impair me laisse penser que ce roman, décevant en l'état, aurait gagné à être plus méticuleusement relu et davantage resserré autour d'une véritable intrigue.
L'histoire d'Iles flottantes débute sur l'île où "Rouquin", le narrateur, passe ses vacances depuis toujours. Il trouve dans une brocante une tablette de bois gravée de signes étranges qui va le conduire à rencontrer Elisabeth, la bibliothécaire du coin. Il y a également son ami Ficelle et ses mauvaises habitudes qui doit bientôt le rejoindre pour les vacances.
Ce roman se situe à un moment clé de la vie, le passage de l'enfance à l'âge adulte et tous les renoncements, les choix que cela implique.
Je ne connaissais pas du tout Jean Luc Cattacin avant cette lecture et je dois dire que je suis conquise par sa plume si poétique.
Il use de longues et belles phrases, ce qui au début peut être déconcertant mais c'est aussi cela qui fait cette poésie et contribue à créer une atmosphère, une ambiance particulière.
Un vocabulaire riche et varié agrémente les descriptions que l'auteur fait des personnages et des lieux tant qu'on a l'impression d'y être, de pouvoir toucher le sable, les fleurs, de sentir la pluie sur sa peau.
En lisant ce livre, des images plus vivantes et colorées les unes que les autres me sont venues en tête.
J'ai également trouvé la couverture très belle avec son rongo-rongo coloré et le grain du papier choisi.
A titre plus personnel, j'ai beaucoup aimé ce roman car ayant grandi sur une île, j'ai pu ressentir à nouveau cette atmosphère propre aux îles, cette légère indolence des jours d'été, la liberté des ballades à vélo, l'océan à perte de vue.
Je ne peux que conseiller Iles flottantes pour passer un joli moment.
Mon avis de la page 50 :
Iles flottantes débute autour d'une mystérieuse tablette de bois, gravée de signes étranges, trouvée par "Rouquin", le narrateur, sur une brocante.
Passées les quelques minutes d'adaptation nécessaires à la lecture de longues phrases peu ponctuées, je me suis très vite laissée emporter par l'écriture de Jean Luc Cattacin et les belles descriptions qu'il fait des lieux et personnages.
Ayant grandi sur une île, je retrouve avec délice mes sensations d'enfant puis d'adolescente en suivant "Rouquin" sur son vélo ... J'ai hâte de poursuivre cette lecture !
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