Qu'est-ce qu'un enfant honteux pour l'auteur de ce récit et que doit-il faire pour qu'il n'y en ait plus ? C'est ce que nous livre Michel Ponte dans cette oeuvre autobiographique qu'il qualifie de fiction. Et judicieusement il pose la question du rapport entre fiction et réalité. Écrire ne serait-il pas un mensonge qui ne dirait pas son nom ? Au cours de ce récit, les histoires vont s'entremêler et des personnages qui semblent n'avoir aucun rapport entre eux se trouveront tous raccordés les uns aux autres par des actions salvatrices de mémoire. Si les personnages de ce livre sont si attachants, c'est justement par la magie du récit, le miracle des mots. Parce qu'ils sont toujours vivants alors qu'ils auraient pu s'effacer des mémoires, ils sont d'autant plus présents qu'ils sont réinventés, voire inventés tout simplement. Du récit intimiste au corps à corps d'un combat guerrier, l'auteur nous propose de le suivre dans la lutte qui lui permettra de faire disparaître la honte qui entache les êtres, par une victoire sur l'oubli.
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