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Ici, ce n'est pas un endroit pour mourir s'ouvre sur la découverte d'un cadavre, celui d'un chien par un jeune garçon, le narrateur. Cette collision psychique est prise en charge par la composition même de la pièce qui se déplie jusqu'à nous faire découvrir une famille empêtrée dans son drame, sa douleur, sa honte, son silence. Une famille qui a cru devoir travestir le décès de son fils par un voyage lointain, le transformer en secret. Une famille qui vit sur un cadavre et dont les relations s'intriquent dans la douleur du souvenir.
La disparition d'un fils dans un petit village et le secret qu'elle produit et abrite à la fois sont l'échafaudage du texte. Il est nécessaire de le franchir pour y découvrir la difficulté que tout un chacun vit pour s'entendre avec autrui, l'impossible relation apaisée avec le monde, le mutisme victorieux.
Ce n'est pas un texte sur le dévoilement du secret, mais sur les rumeurs du village, en son sein, la difficulté de prendre soin des siens. L'échec est au centre de tout, du monde et de soi. Tout est constat d'échec. Boronat écrit ce dernier, mais il ne lui attribue aucune résolution hormis des échos poétiques qui permettent au futur public et lectorat de voir l'impossible articulation des mondes qui nous constituent, autant socialement qu'au-dedans de nous-mêmes.
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