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Après plusieurs années enfermée dans une relation de couple toxique à l'emprise insidieuse, Erin parvient à fuir pour recommencer sa vie seule. Du jour au lendemain, elle adopte une chienne, compagne précieuse, et loue une maison isolée dans un village des Pyrénées. Dans ce village isolé, loin des jugements et regards, Erin se réinvente, apprend à vivre au rythme des saisons et de la nature, entreprend de longues randonnées. Elle se réapproprie son corps, multipliant les randonnées et apprenant l'escalade. Dans cette solitude réparatrice, seule une voisine perce le silence, devenant interlocutrice et alliée dont la bienveillance aide Erin à reprendre confiance en elle.
J’avais découvert Marcia Burnier grâce à la sélection des 68 premières fois pour son premier roman, « Les orageuses » qui m’avait impressionné. J’ai donc été ravie de la retrouver pour un second roman avec une ambiance et un thème différents mais le même coté militant et la même envie de transmettre une histoire, un message.
Cette fois-ci on suit le quotidien d’Erin qui a fui Paris pour s’installer dans les Pyrénées avec sa chienne. Erin fuit une relation toxique, un passé. Elle a utilisé ses dernières forces pour rompre avec son conjoint qui exerçait une emprise sur elle. Désormais chaque geste et surtout chaque décision lui pèse. Elle est dans une sorte de brouillard permanent l’empêchant d’avancer, une dépression en somme.
Elle fait des promenades avec sa chienne. La nature est très présente et ressourçante. Elle repense à son enfance passée au pied d’une montagne. Peu à peu elle renoue avec la randonnée, l’escalade.
Autour de sa maison tourne un chat qu’elle apprivoise. Les relations avec les animaux ont une belle place dans ce roman. Elle a peu de contacts avec les habitants du village mais à la suite d’un événement elle se lie avec une femme, Janine. Toutes deux sont des êtres solitaires.
Publié dans la collection « Sorcières » de Cambourakis, qui me plaît décidément beaucoup, il est magnifiquement illustré par Géraldine Alibeu.
J’ai apprécié le rythme lent du livre permettant d’observer la nature comme Erin mais aussi d’écouter Erin, de la voir tout doucement se reconstruire. Si vous aimez les livres avec une belle sensibilité, celui-ci est fait pour vous !
C’est à la montagne qu’Erin tente de se reconstruire, près plusieurs années de vie en couple sous l’emprise d’un homme dont chaque parole constituait une flèche empoisonnée, sapant jour après jour les vestiges d’une assurance passée. Avant qu’elle devienne l’ombre d’elle-même, Erin fuit, abandonnant les lambeaux de son existence sociale réduite à peu de choses.
La solitude volontaire et la beauté des paysages viendront-elles à bout des plaies encore béantes de ce qu’elle a subi ?
Le roman parvient à démontrer les séquelles à long terme de cette situation, et qu’il suffit d’un maigre souffle de vent pour raviver la flamme.
Il faut une immense volonté pour s’en sortir.
La communion avec la nature, une amitié naissante, seront la trame de la reconstruction.
Malgré l’intérêt du thème, j’ai trouvé que la narration manquait de relief, d’autant que l’intrigue se déroule dans une région que je n’ai pas le bonheur de connaître : dans ce cas, le repère par les noms de lieux cités est inopérant voire ennuyeux.
Avis en demi tente donc pour ce deuxième roman, bien écrit mais qui m’a laissée en marge.
150 pages Cambourakis 6 septembre 2023
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