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La guerre éclair de Havre a échoué. Le Royaume de Manticore dispose d'un répit. Alors les dissensions internes remontent au grand jour, qui saisissent pour enjeu le procès en cour martiale de Lord Pavel Young, accusé de désertion en présence de l'ennemi.
Le capitaine de vaisseau Honor Harrington se retrouve bien malgré elle au coeur d'une crise politique. Et, seule devant une machination diabolique fomentée pour la détruire, elle devra marcher sur le champ de bataille d'une guerre privée qui n'a que deux issues possibles : la mort ou le déshonneur.
Marine de l'espace, combats dans les étoiles... la saga d'Honor Harrington adapte la grande tradition des romans d'aventures maritimes à la science-fiction. David Weber y renouvelle le space opera classique avec une rare virtuosité.
Dans Honor Harrington, on suit Honor une cheffe de vaisseau particulièrement douée qui s’attire des ennuis proportionnel à ses capacités. Elle est aussi douée qu’elle dérange. La saga est une bonne série de space opéra plutôt classique, avec une guerre entre deux grosses entités et tout un jeu politique en interne. C’est très divertissant et certains tomes ont des thèmes annexes très intéressants et qui pousses à la réflexion. C’est le cas de ce tome 5. Je ne vais pas parler de l’intrigue en elle-même pour ne rien divulguer des événements et gâcher la découverte et me concentrer sur les fameux thèmes annexes de ce tome. Dans pavillon de l’exil, il y a 2 choses qui m’ont particulièrement plu dans leur traitement : la dépression et la religion. Souvent dans la littérature de l’imaginaire, les héros sont tout puissant, toujours au top ou vont mieux en un claquement de doigt. Ici on ose avoir un personnage au fond du gouffre, on ose dire qu’il faut du temps pour se reconstruire, pour accepter une situation, pour remonter la pente et l’entourage accepte ce besoin de temps. C’est même l’entourage qui décide de préserver notre personnage le plus longtemps possible, jusqu’à ce que l’impératif de la guerre impose d’accélérer les choses.
Et même face à l’urgence, les proches commencent par réfléchir sur la pertinence de s’en passer ou de proposer un retour. C’est un traitement intelligent et trop rare d’une dépression profonde, des conséquences que ça a. Même les hauts et les bas quand la guérison est en cours n’ont pas été oubliés.
Le second point concerne l’extrémisme religieux et le conservatisme. Le récit décrit le schéma très habituel : on pense ça, on a raison, on va au bout de nos croyances quelqu’en soit le prix. Mais on ne se limite pas à cet aspect, on a aussi la nuance avec ceux qui pour d’autres raisons que la croyance vont manipuler les croyants pour les utiliser et arriver à leur fin. J’ai beaucoup aimé la cohabitation d’extrémistes « de bonne foi », de manipulateurs et de personnages clés de la religion qui tentent de prêcher la tolérance et dénoncer l’extrême trop strict. Ca illustre bien qu’il est facile de perdre tout recul d’une situation quand on est persuadé d’avoir raison. C’était très agréable d’avoir tout le panel présent et avec une vision plutôt neutre de la situation.
Encore une fois avec Honor Harrington, c’était une excellente lecture.
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