"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fin du XIXe siècle, Londres : une cité de contradictions et de merveilles, au ciel traversé par un dirigeable dont le conducteur est mort depuis des années, et où des hommes bien vivants sont prêts à tout pour voler une carpe. C'est là qu'une compétition acharnée oppose une bande de scientifiques géniaux, emmenée par le célèbre explorateur et inventeur Langdon St. Ives, à une sinistre ligue constituée d'un milliardaire débauché, d'un savant aussi dément qu'amoral et d'une horde de morts-vivants. L'objet de leur lutte ? Un homuncule, créature fantastique à l'existence tenue secrète et dotée de tous les pouvoirs, capable de triompher de la mort et du temps. Et celui qui réussira à s'en emparer régnera sur l'éternité... reste à savoir quel camp l'emportera le premier !
Le résumé de Homunculus a tout pour plaire. L’intrigue se passe à Londres à la fin du XIXe siècle. On y croise un club de gentleman scientifiques-érudits et des machines inspirées de la Révolution Industrielle. On trouve même un peu de surnaturel. Et tout ça sonne drôlement bien ensemble. En effet, entre des espions-scientifiques qui mènent l’enquête, une histoire d’amour et un savant fou qui ressuscite les morts, on est servi.
Ce que j’ai le plus apprécié dans le roman c’est d’être plongée dans cette ambiance très glauque du XIXe londonien et flirter avec les bas-fonds. On sent dans l’histoire l’influence des romans noirs de l’époque et plus particulièrement de Frankenstein de Mary Shelley. De quoi frissonner à foison par moment.
On y retrouve également du comique. Anglais de surcroît. Un comique de situation qui fait sourire mais parfois, on se demande un peu ce qu’il fait là. A vrai dire, cette ambiguïté de ton dans le récit m’a un peu troublée : est-ce que c’est du noir ? est-ce que c’est de la parodie ? On ne sait plus très bien.
Ce trouble est accentué par l’imprécision des personnages. Dès le début, on se retrouve plongé dans l’action (ça ce n’est pas nouveau) mais immédiatement avec beaucoup de noms assez complexes. On s’y perd assez vite. Et on a bien du mal à voir qui est le héro dans l’histoire car St Ives (si c’est bien lui) apparaît un peu au début, beaucoup à la fin et…. pas vraiment au milieu. La gestion des personnages m’a paru vraiment étrange.
Je ressors de cette lecture avec un sentiment d’inachevé. Le livre n’est pas très long, il aurait sans doute mérité une bonne centaine de pages supplémentaires pour débroussailler ce qui est un très bon début. Et c’est franchement dommage car j’aimais beaucoup l’histoire de base.
Bon, au final, je suis quand même contente d’avoir lu Homunculus de James P. Blaylock. Il éveillait ma curiosité et de plus, il a une très bonne réputation dans le genre steampunk. Cela dit, j’ai largement préféré Le Paris des merveilles de Pierre Pevel dans le genre. Je ne conseillerai donc pas forcément ce livre, à part si vous êtes curieux et amateur du genre.
https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/07/11/homunculus-james-p-blaylock/
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