En quelques décennies, le mouvement pour l'égalité entre hommes et femmes a enregistré d'innombrables avancées. Pourtant cette égalité affichée dans les textes, peine à se mettre en place dans les esprits et, surtout, dans les faits. Que ce soit dans le monde du travail, en famille, ou dans l'éducation.
Les réserves qui s'expriment à l'encontre d'une égalité entre hommes et femmes revendiquée parfois avec une certaine agressivité, ne tiennent pas uniquement au refus de l'indifférenciation. Elles expriment aussi un désir de rester proche d'un ordre ancien certes peu démocratique, mais protégé et stabilisé par la suprématie masculine. Car la « nouvelle donne » des relations entre hommes et femmes comporte un beau risque : celui d'avoir à décider ensemble de l'avenir. Le risque de la responsabilité lié à la liberté. Faute d'aller en ce sens on est conduit, soit à la régression, soit à la confusion des genres, qui est une sorte d'évitement de la question.
Cette session qui se trouvait confrontée à l'actualité du projet de loi sur le « mariage pour tous » ne manqua pas de se situer clairement à ce propos. Mais elle pointa aussi les domaines où la marge de progression dans l'égalité entre hommes et femmes reste grande, ainsi que quelques moyens pour y parvenir, y compris au sein de l'Eglise catholique.
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