L'art pharmaceutique et les règles juridiques qui l'encadrent ont une histoire et celle-ci a un intérêt majeur : enseigner la relativité, le doute critique et la prudence pharmaceutique. Les meilleurs médicaments peuvent avoir des effets indésirables et ceux-ci n'apparaissent dans toute leur plénitude qu'après leur mise sur le marché.
Cette histoire peut être déclinée à partir de perspectives variées, notamment scientifique. Ce n'est pas ici le propos, car de tels ouvrages existent déjà. Celui-ci est de retracer la manière dont le droit a saisi cet objet original qu'est le médicament et l'exercice professionnel qui s'y attache. C'est une longue histoire car ces thèmes occupent depuis longtemps les pouvoirs publics et les juristes.
Eu égard à sa technicité, ce droit est souvent perçu comme le siège d'une réglementation, à la fois indispensable et ennuyeuse, dont la connaissance n'intéresse qu'un cercle restreint de spécialistes et d'usagers. C'est dommage et le droit de la pharmacie mérite mieux que cette vision technico-descriptive. Toutes les institutions juridiques sont porteuses d'une pensée « politique », actuelle ou virtuelle, qui seule permet d'en comprendre l'essence. Toutes... et même les institutions pharmaceutiques. C'est le but de cet ouvrage.
Celui-ci s'adresse aux étudiants et aux professionnels curieux, qui attendent une vue d'ensemble. Son propos est de présenter de manière claire, synthétique et succincte l'histoire du droit de la pharmacie, des origines au XXIe siècle, en la replaçant dans un cadre politique, économique et prospectif, souvent négligé.
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