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Histoire Auguste Tome 2 ; 2e partie : vie d'Alexandre Sévère

Couverture du livre « Histoire Auguste Tome 2 ; 2e partie : vie d'Alexandre Sévère » de Anonyme aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Texte le plus énigmatique de l'Antiquité tardive, l'Histoire Auguste constitue la source majeure pour notre connaissance de la période qui va de 117 (règne d'Hadrien) à 284 (règnes de Carus, Carin et Numérien). Même si la recherche actuelle s'accorde à en situer la rédaction finale dans la... Voir plus

Texte le plus énigmatique de l'Antiquité tardive, l'Histoire Auguste constitue la source majeure pour notre connaissance de la période qui va de 117 (règne d'Hadrien) à 284 (règnes de Carus, Carin et Numérien). Même si la recherche actuelle s'accorde à en situer la rédaction finale dans la dernière décennie du IVe siècle ou dans les premières années du Ve, dans les milieux sénatoriaux païens de Rome, de nombreuses zones d'ombre subsistent sur les strates successives de sa rédaction, sur la transmission du texte, sur son auteur et sur sa raison d'être. Au centre du recueil, la Vie d'Alexandre Sévère, la plus longue, apparaît comme un miroir du prince reflétant les idéaux de son auteur. Empereur doté de toutes les vertus d'un bon gouvernant, à l'opposé de son prédécesseur Héliogabale, le jeune Alexandre Sévère, né en 210 et empereur de 222 à 235, apparaît surtout comme le protecteur de tous les cultes, alors que sa biographie a été rédigée après que Théodose eut fait du christianisme la religion officielle de l'empire romain en 380, au détriment progressif des cultes traditionnels. Ce n'est pas comme le témoignage de la vie d'un empereur du IIIe siècle qu'il convient de lire cette biographie, mais comme la projection sur un empereur du passé des voeux d'un groupe social, l'aristocratie restée fidèle aux anciens cultes et aux valeurs romaines, exigeant du bon prince qu'il fasse régner la paix par sa politique intérieure tout en poursuivant la politique de conquête de Rome, menant une vie privée au-dessus de tout reproche et pratiquant le syncrétisme qui fut toujours cher à la république et à l'empire romains.

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