80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Remonter, avec les mots, le fil du temps. Non pour chanter cet avant que l'on associe si souvent à l'Éden, mais pour déterrer les origines torturées, les racines traumatiques, les scènes doublement primitives qui vous aveuglent la raison. Et invoquer Kôm, s'emparer du tabou et le lui confier, l'exorciser en vers litaniques, où l'Éros et la filiation révèlent leurs facettes cruelles, monstrueuses, insoutenables, blasphématoires. Généalogie et liens familiaux chavirés, genres troublés, vapeurs maudites, écriture froide et terriblement désincarnée classent « Héritage » parmi les recueils poétiques vénéneux, noirs, oppressants, dérangeants... Une oeuvre qui s'inscrit, par ses thématiques, dans un registre quasi mythologique, l'auteur donnant à lire ce qui s'apparente aux Thébaïdes et autres cycles sombres de l'Antiquité, mais ici dans une Afrique au goût de cendres. Qui relève encore, par le chant funèbre qu'il laisse entendre, du lamento glacé.
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