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Heidegger,la science allemande et le national... - et le national-socialisme

Couverture du livre « Heidegger,la science allemande et le national... - et le national-socialisme » de Arno Munster aux éditions Kime
  • Date de parution :
  • Editeur : Kime
  • EAN : 9782841742806
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 112
  • Collection : (-)
  • Genre : Sociologie
  • Thème : Sociologie
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Si l'adhésion de Martin Heidegger au national-socialisme avait été seulement, comme on veut nous le faire croire, le résultat de certaines " conditions contraignantes ", dues au contexte politique de l'époque et surtout aux fonctions de recteur assumées par le philosophe depuis avril 1933, voire... Voir plus

Si l'adhésion de Martin Heidegger au national-socialisme avait été seulement, comme on veut nous le faire croire, le résultat de certaines " conditions contraignantes ", dues au contexte politique de l'époque et surtout aux fonctions de recteur assumées par le philosophe depuis avril 1933, voire de pressions politiques fortes exercées sur le philosophe " de l'extérieur ", son implication " temporaire " dans la politique du régime nazi en 1933 aurait pu éventuellement être excusée.
Or, les documents publiés par le fils du philosophe, Hermann Heidegger, dans le vol. XVI des oeuvres Complètes de Heidegger (Gesamtausgabe) attestent et prouvent que cet engagement politique pro-nazi avait une ampleur et une signification beaucoup plus grande pour la vie et la pensée du philosophe, qu'il dura beaucoup plus longtemps et qu'il impliqua aussi une adhésion volontaire enthousiaste quasiment totale de Heidegger à l'idéologie nazie et à des théories nazies, qui marqua non seulement toute la durée officielle de son rectorat, à l'université de Fribourg, mais qui dura presque jusqu'en 1936, l'année où Heidegger commence ses cours sur Nietzsche.
Cet engagement impliquait non seulement l'apologie sans réserve par Heidegger du " Führer-Staat " (de l'Etat nazi - corporatiste - totalitaire commandé par le chef charismatique du parti unique NSDAP) et de la " science allemande " (d'une science fanatiquement orientée vers les concepts nazis de " peuple ", de " savoir originaire " et de la " supériorité de l'esprit germanique "), mais aussi celle de l'idéologie du " sang et du sol " (Blut und Boden), de l'eugénisme et des idées relatives à la doctrine nazie en matière d'" hygiène raciale ".
Que cette apologie sans réserves du nazisme dans tous ses aspects " voelkisch " incluait aussi l'alignement temporaire du recteur de Fribourg sur les positions du racisme et de l'antisémitisme nazis (fait que Heidegger a toujours obstinément nié, dans pratiquement toutes ses déclarations après 1945) allait de soi, même si face à l'antisémitisme officiel du régime et ses conséquences immédiates pour l'université de Fribourg (nous allons le prouver) l'attitude de Heidegger était parfois contradictoire.
Dans l'ensemble, au moins vingt documents publiés dans le vol XVI de la Gesamtausgabe des oeuvres de Heidegger en allemand, attestent cet engagement nazi " total " du philosophe depuis 1933 et sa forte volonté et résolution de transformer les universités allemandes, et ici en premier lieu, " son université ", celle de Fribourg, en bastions de premier ordre de la " nouvelle science allemande ", c'est-à-dire de celle qu'imposaient les nazis au pouvoir, précisément au nom des valeurs de la " race " et de la " grandeur du peuple allemand ".

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