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Un recueil de textes narratifs articulés autour de l'étroitesse d'un logement parisien et du quotidien de son occupant.
L'humour de Benoît Toqué réside autant dans les situations grotesques qu'il met en scène que dans les mots, le mélange des niveaux de langue, sa capacité à dire l'obscène, la haine avec délicatesse, bienveillance et courtoisie. Au-delà du récit, l'on est emporté par la gouaille du poète, la musique de la langue, ses phrases courtes et percutantes comme les murs de son appartement. Et si l'on entend finalement la voix du narrateur-personnage résonner à travers ce récit, ce premier roman illustre ainsi parfaitement, et pour notre plus grand bonheur, la capacité de la poésie à habiter outre le poème.
Dans Habiter Outre, Benoît Toqué joue avec les différents registres et chaque chapitre est le lieu d'un petit drame, d'un conflit, d'une tension qui nait de cette insupportable proximité. Mais si la folie gagne chaque personnage, le rire emporte le lecteur confronté à des scènes où se mêle la comédie physique gracieuse et un comique de situation bien réfléchi.
Le monologue intérieur d"Habiter Outre nous plonge d'emblée dans les pensées d'un personnage dont l'inquiétante étrangeté imprègne l'espace tout en le resserrant.
Habiter Outre c'est ne pas avoir de chambre à soi, refuge de la pensée et condition de possibilité du sujet.
La folie ordinaire du personnage principal reflète cet au-delà : au-delà de soi-même, il y a les autres, l'enfer et la folie. Les pensées du personnage-narrateur se divisent entre monologue intérieur, dialogue imaginaire avec les voisins, paroles rapportées, pensées, poèmes, et perversions.
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