"Mais à 13 ans, on ne se pose pas toutes ces questions, on ne cherche pas à relativiser, on vit les choses au présent. J'avais quitté ma famille à 4 ans pour être confié à des religieuses. Mon foyer était devenu l'orphelinat et ma famille les religieuses. Je ne portais pas, à cet âge, de jugement sur les manquements familiaux si tant est qu'il y en ait eu.
Au fond de moi, j'en voulais à mon oncle mais aussi à soeur Marie-Joseph qui, et ça m'apparaissait clairement à ce moment-là, m'avait renvoyé parce que je ne voulais plus faire prêtre. Cet abandon que je jugeais comme tel ce jour-là, me fit beaucoup plus de mal et je me mis à pleurer à chaudes larmes, ma valise à la main. Je crois que ce fut le souvenir le plus douloureux de mon enfance." Autobiographie axée sur l'enfance et l'adolescence de son auteur, ce texte rappelle le passé, les blessures subies, les erreurs commises accompagnées quelquefois d'un puissant sentiment d'abandon. Avec ce texte adressé aux siens, Guy Gagne fait découvrir ainsi au lecteur une trajectoire d'orphelin parfois à la dérive, qui s'est cherché à tâtons une place et une destinée à embrasser. Guidé par une profonde sincérité, jamais par un désir de revanche ou d'attirer sur lui la pitié, cette oeuvre, émaillée aussi d'anecdotes heureuses, se distingue par sa dignité et par une analyse objective des ressentis de l'auteur.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
