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Associant l'histoire de l'art à l'analyse littéraire, ce livre traite des rapports entre peinture et littérature au dix-neuvième siècle. Il porte sur des questions de poétique et s'intéresse au langage de la peinture et au discours sur la peinture, étudiés dans leur contexte historique. L'auteur s'appuie en cela sur l'oeuvre de Gustave Moreau, peintre d'histoire, resté fidèle jusqu'à la fin de ses jours à l'idéal humaniste, littéraire, de la peinture. Ce dernier poursuivit sa carrière à une époque de profonde crise esthétique, où le paradigme littéraire était remis en question et où les artistes et les critiques étaient portés à s'interroger sur les «frontières» des arts. Dans le même temps, la critique d'art poursuivait ses habitudes descriptives, littéraires, tandis que les poètes pratiquaient la transposition d'art, privilégiant comme référent les tableaux de Gustave Moreau. Lui-même ne se contenta pas de la seule peinture comme moyen d'expression, mais il se consacra également à l'écriture de commentaires poétiques sur ses oeuvres picturales. Le «cas» Moreau offre donc un champ d'études privilégié à ceux qui s'intéressent aux rapports féconds et ambigus entre peinture et littérature.
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