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Cet ouvrage, doté d'une introduction permettant à chacun, selon son degré de connaissance du sujet, de s'approprier les clés de lecture nécessaires, fournit un nouvel éclairage sur la dynamique de la correspondance gidienne, portant ici sur une thématique hautement politique. C'est Roger Martin du Gard qui provoque la rencontre entre André Gide et le diplomate suisse Marcel de Coppet en 1920. Ce dernier est engagé dans l'administration coloniale (Madagascar, Sénégal, Guinée, Tchad, Congo, etc.). Leur correspondance débute le 25 novembre 1924, d'abord littéraire et intime puis de plus en plus politique.
En 1925, Gide part pour une année de voyage en Afrique subsaharienne. En pleine période de crise coloniale, Marcel de Coppet, personnalité attachante, fut la cheville ouvrière du voyage de Gide au Congo et au Tchad et de ses engagements politiques et éthiques. Scandalisé par ce qu'il découvre de la colonisation française (massacres, recrutement forcé, drame du chemin de fer Brazzaville-Océan), Gide décide de dénoncer ces agissements : Voyage au Congo est publié en volume en juin 1927, après une parution dans La NRF à la fin de 1926 ; Retour du Tchad suivra bientôt. En annexe de cet ouvrage, on trouvera un « Rapport sur les aspirations des indigènes » signé par André Gide, un inédit du plus grand intérêt pour les historiens du fait colonial ou les spécialistes de la diplomatie culturelle dans l'entre-deux-guerres.
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