Depuis deux décennies, les mouvements patrimoniaux sont plus nombreux au Mexique et ils coïncident avec l'entrée en vigueur de l'ALENA (1994). Le Mexique a opté pour des politiques nationales néolibérales, ce qui a accéléré et orienté le pays vers un modèle de développement basé sur le principe : « tout est négociable ». Le modèle de développement choisi par le gouvernement mexicain, est souvent source de contradictions avec les politiques culturelles. Plus spécifiquement, dans l'aire maya, deux conceptions et logiques de gestion du patrimoine culturel et du développement se confrontent. Les deux logiques ont des modalités de transmission du patrimoine culturel spécifiques et chacune propose leur propre « projet de société » - entendu comme développement ou bien-être sociétal-. L'usage du patrimoine et la transmission patrimoniale ont dans les deux cas un rôle signifiant et sont même un paramètre influent pour l'accomplissement du projet de société. La présence des dissemblances qui existent entre ces deux logiques est l'une des racines profondes des problématiques actuelles relatives à la gestion du patrimoine culturel et des défis du développement au Mexique et dans le monde.
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