80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Sous-titré « roman fiction », mais truffé d'épisodes manifestement autobiographiques, Gentil Chapon touche du bois est un livre fascinant, au statut hybride, une forme d'autofiction où l'auteur joue vertigineusement avec la folie. Le narrateur se défend d'être fou, mais met en scène ses symptômes, relate son internement, et surtout, dans certaines pages, tord la langue d'une manière si singulière qu'on pourrait soupçonner une inspiration psycholique.
Fou ou non, ou à quel point, la question reste indécidable : reste qu'un tel livre, tant par sa construction que ses qualités stylistiques, impose le talent d'écrivain de Schwarz-Abrys.
Gentil Chapon s'ouvre sur le récit d'un séjour à l'asile, puis plonge dans le passé du narrateur, dans un pays indéterminé, une enfance pauvre, troublée, violente, où s'annoncent des obsessions - superstitieuses, sexuelles - qui s'affirmeront tout au long de sa vie. Puis c'est l'arrivée en France, le début d'une carrière de peintre, la seconde guerre mondiale... Les signes d'agitation mentale s'intensifient, conduisant à l'internement. Gentil Chapon s'achève sur le choix de la psychanalyse comme voie thérapeutique c'est aussi l'une des pistes possibles pour l'interprétation de cette oeuvre si énigmatique.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année