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Une fiction originale qui met en scène Jacques Vaché à Nantes en 1915, dandy et visionnaire, inspirateur d'André Breton pour le surréalisme.
Voici un court roman qui met en scène la figure mystérieuse de Jacques Vaché (1895-1919), surnommé dans l'histoire littéraire française « le dandy des tranchées », précurseur du surréalisme.
On y suit quatre jeunes hommes révoltés de 20 ans, embarqués dans le bourbier de la Première Guerre mondiale, en permission de quelques jours en décembre 1915. Épris de littérature, ils avaient formé quelques années auparavant, au lycée à Nantes, un groupe rêvant de refaire le monde. Parmi eux, une forte personnalité qui, dans ses fulgurances poétiques et artistiques, dans une exubérance qui fait de sa vie même son oeuvre, affiche une conscience aiguë du tragi-comique de son époque. Il s'appelle Jacques Vaché.
Les quatre amis ont rendez-vous en un lieu improbable : au sommet du pont transbordeur qui enjambe la Loire depuis le quai de la Fosse. L'ultime rendez-vous secret d'une génération sacrifiée.
Cette histoire est basée sur des personnages et des faits ayant existé autour des prémices du surréalisme. Au-delà du roman, des pages à la fin reviennent en textes et en images sur l'histoire du personnage. André Breton, qui rencontra le Lorientais Jacques Vaché en 1916, restera marqué à jamais par cette rencontre. Il fera naître la « légende » de Jacques Vaché et l'érigera en source principale du surréalisme.
Fuck la mort, Stéphane Pajot, Locus Solus
Nantes, 1915, le Groupe des Sârs, formé par quatre lycéens, se reforme à l’occasion d’une permission ou d’une convalescence des mobilisés. Ils se retrouvent en haut du pont transbordeur. Parmi eux, Jacques Vaché, un précurseur du surréalisme selon André Breton qui l’a connu pendant la guerre.
Cette courte fiction met en scène les quatre jeunes gens ayant réellement existé. Stéphane Pajot, grand amoureux et connaisseur de sa ville, Nantes nous y balade dans ce qu’elle était il y a un siècle. Très bien documenté, autant sur les lieux que sur les personnes qu’il présente, son roman se lit avec un plaisir évident. Les Sârs étaient Jacques Vaché, Eugène Hublet, Jean Sarment et Pierre Bisserié. On croise aussi André Breton, Guillaume Apollinaire, Théodore Fraenkel, tous ceux qui ont marqué le mouvement surréaliste auquel la ville de Nantes est très liée.
Une très belle idée que de les faire revivre. Le récit est très bien mené, émaillé d’expressions locales, de citations des uns et des autres. Il nous plonge dans les années noires de la Première Guerre, dans les esprits de ces jeunes gens qui en reviennent avant d’y repartir, la peur au ventre. La mort rôde, et certains de leurs camarades sont déjà tombés au champ de bataille. Jacques Vaché, dit Jack, le dandy nantais, blessé au combat s’essaie à l’opium, écrit, déclame. Il aime la vie, ses copains et comme les autres sent bien que cette rencontre sera l’ultime du groupe des Sârs.
Si vous aimez Nantes ou le surréalisme ou les deux, ce livre est fait pour vous. Sinon, l’est aussi si vous aimez découvrir, apprendre, car en plus de la fiction, il y a un dossier succinct sur chacun des Sârs et des photos.
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