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Artiste indissociable de la scène psychédélique parisienne, Frédéric Pardo (1944-2005) est un acteur essentiel de la contre-culture des années 1960 et 1970. Fils d'antiquaires, doté d'une solide culture classique, il fut au premier plan des révolutions esthétiques de son temps.
Dans les années 1960 il participe, aux côtés de son complice Jean-Jacques Lebel, artiste et écrivain, aux prémices du happening en Europe. Au coeur d'une scène artistique multidisciplinaire, il signe la bande originale du film Week-end de Jean-Luc Godard avec son groupe Les Fabuleux Loukoums en 1967 et réalise en 1968 Home Movie, un making-off ébouriffant du film Le Lit de la Vierge de son ami Philippe Garrel.
Cette effervescence créative se retrouve avant tout dans sa peinture, un médium avec lequel il se familiarise très tôt, dès ses premières visites d'écolier au musée du Louvre. L'art des primitifs flamands, les maîtres du Grand Siècle, les symbolistes et les préraphaélites du xixe siècle sont autant de références qui viennent nourrir son travail. Spécialiste de la tempera, technique ancestrale quasi-alchimique à base de liant organique, il en exploite le lent processus pour fixer des visions hallucinées, provoquées par les psychotropes. Cette imagerie minutieuse et fantasmagorique lui vaut de figurer dans le livre Psychedelic Art de Robert Masters et Jean Houston, un des premiers ouvrages du genre.
Frédéric Pardo, peu soucieux de montrer son travail, a longtemps réservé ses tableaux à ses intimes, dont les portraits constituent d'ailleurs une part importante de son oeuvre. La légende de sa peinture a été surtout entretenue par ses compagnons de route comme Daniel Pommereulle, Erró, Olivier Mosset. C'est à l'occasion d'une de ses rares expositions, à la galerie de Seine en 1975 que François Mitterrand devient l'un de ses admirateurs et lui commande deux portraits, dont un officiel pour les collections du palais de l'Élysée.
À l'occasion de « Contre-rétrospective », exposition que lui consacre le centre d'art de la Villa Tamaris à La-Seyne-sur-Mer et première présentation d'envergure des peintures de l'artiste, l'ouvrage se propose de retracer le parcours artistique de Frédéric Pardo à travers des éléments biographiques mais également un grand nombre de reproductions de ses tableaux. Le propos s'accompagne de textes de Robert Bonaccorsi, directeur de la Villa Tamaris et de Stéphane Corréard, critique, journaliste, commissaire d'expositions et collectionneur. En outre, les témoignages d'Alain Jouffroy, poète surréaliste, écrivain et critique d'art disparu en 2015 et d'Alain Pacadis, journaliste underground des années 1960, viennent enrichir le livre et éclairer l'oeuvre de Frédéric Pardo.
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