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Ces Fragments d'un journal commencent le 16 septembre 1945, date de l'arrivée de Mircea Eliade à Paris. Romancier consacré par le succès à Bucarest à l'âge de vingt-six ans, écrivain orientaliste, historien des religions, attaché culturel à Londres et à Lisbonne, Mircea Eliade choisit maintenant l'exil. Il enseigne à l'École des Hautes Études, et dans plusieurs universités européennes. Depuis 1957 il est titulaire de la chaire d'Histoire des religions et «distinguisted service professor» à l'université de Chicago. Son journal s'ordonne autour de sa vie intellectuelle. Romans, essais, articles, recherches, conférences, lectures, expositions servent de points de repère et forment le calendrier d'un livre qui ne veut pas se borner à être le témoignage d'une vaste érudition et d'un travail intense. «Il me semble, dit Mircea Eliade, que le journal est plus accompli comme genre littéraire et plus instructif sur le plan éthique, psychologique, historique si l'auteur fixe dans l'écoulement des heures certaines images, situations ou pensées. Si, comme je l'écrivais à une occasion, il sauve ainsi en les figeant certains fragments du temps concret.» Ses rencontres, ses amitiés avec les personnalités roumaines, françaises, américaines, suisses donnent lieu à de nombreux et rapides portraits des intellectuels et artistes de tous les pays du monde : Teilhard de Chardin, Henri Michaux, Georges Bataille, Georges Dumézil, Henry Corbin, Ionesco, Brancusi, Cioran, Papini, Jung, Borges, Benedetto Croce, Jünger, Georges Enesco et bien d'autres encore. Ses voyages aux États-Unis, au Mexique, au Japon, en Italie, en Suisse, en France, les souvenirs roumains, la tristesse, la joie, la nostalgie font de ce journal l'histoire passionnante d'un homme et un document d'une portée internationale. Sans esprit de système, mais avec rigueur, Mircea Eliade fait participer le lecteur au gré de son humeur au cheminement quotidien et profond d'une sensibilité aux aguets. Il lui ouvre le monde avec générosité par la richesse de son interprétation. Ce journal d'un philosophe est aussi celui d'un poète dont la force spirituelle, la confiance en la puissance créatrice de l'esprit irradient tout le volume.
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