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Vingt-cinq ans de vie commune, presque la moitié de ma vie, ce n'est plus une union libre, c'est un mariage. Ce ne sont plus des vacances, c'est un emménagement. Ce n'est plus un décor, c'est le papier peint d'une existence. Fou de Bassin, je le suis devenu instantanément. Un regard, les odeurs, les jours, les nuits, les étés, puis le printemps et l'automne, inévitablement l'hiver à la manière d'une retraite, et enfin une expérience unique : 55 jours de confinement. Le bassin sans humains. Un pays offert à soi. Une lune de miel vertigineuse. Alors, il me fallait tout rassembler dans ce qui ne pouvait ressembler qu'à un livre, à cette vie imprimée de sensations. Textes insoumis, poèmes hirsutes, récits épiques, chroniques libres, promenades émerveillées, rêveries improbables et même les bains de mer se sont assemblés ensemble, ici, comme des souvenirs de voyage. Il faut des jambes pour se faire transporter par le bassin, des yeux pour s'impressionner, des bras pour nager dans ses eaux « intranquilles ». Le bassin est un pays rare. Aujourd'hui, c'est un livre...
Arcachon, le Cap Ferret, la dune du Pilat, le Moulleau, quelques noms emblématiques du bassin d'Arcachon, auxquels il convient d'ajouter Andernos et les bourgs du fond du bassin et tous les ports et villages ostréicoles.
Ces lieux, Christian Moguérou les a découverts il y a près de trois décennies et en est immédiatement tombé amoureux au point que sa vie sentimentale et ses séjours dans la région finissent pas se confondre.
C'est cet amour inconditionnel du bassin d'Arcachon que l'auteur essaie de nous faire partager à travers cet ouvrage que je ne sais qualifier ni de récit ni d'essai.
Il le fait avec une certaine emphase, mais aussi beaucoup de maladresse, au point que la lecture devient compliquée et qu'on se demande souvent vers quel rivage on veut nous conduire...
À part qu'il l'aime, ce bassin, quel message C. Moguérou veut-il nous faire passer ? Le lecteur finit par se demander si l'auteur n'a pas écrit seulement pour lui-même...
J'ai trouvé par ailleurs le chapitre sur le premier confinement (mars-mai 2020) assez déplacé : je pense que nombre de nos concitoyens auraient préféré pouvoir marcher, ne serait-ce qu'une heure par jour, sur la promenade la plage Pereire plutôt qu'autour de leur immeuble de banlieue. Quant à la critique plus ou moins implicite des décisions prises à l'époque, elle manque trop d'analyse et tombe trop vite dans le convenu pour être lue avec intérêt.
Déçu donc de ce "Fou de Bassin" !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/10/03/fou-de-bassin-christian-moguerou-erickbonnier-decu-de-ce-fou-de-bassin/
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