Serguei Dounovetz est né en 1959 à Paris, à Ménilmontant. Il a usé sa Fender Mustang dans un groupe de rock, tourné des courts-métrages expérimentaux, travaillé comme machino au Lido, d'où son goût immodéré pour la plume, avant de publier une douzaine de romans noirs. On signalera notamment Moviola (Le Dilettante, 1994), Odyssée Odessa (Fleuve Noir, 1999), Le Marabout de Barbès (Syros, 2005) et Spirit 59 (Editions du Rocher, 2006). À partir du printemps 2007, Serguei dirige une nouvelle collection intitulée : Polar Rock, aux éditions Mare Nostrum.
LA MUSIQUE ADOUCIT LES MEURTRES J'aime deux choses dans la vie : ma guitare et mon tatouage. Un tatouage n'est jamais innocent, il respire, il a sa propre histoire et la foutue greluche qui tortille ses fesses sur mon avant-bras est loin d'être innocente. Pulchérie aussi a un tatouage, plus intime, plus près du corps. Pulchérie, c'est ma gonzesse et elle est en cloque jusqu'aux yeux. Je déteste les femmes enceintes, alors je m'accroche à mon tatouage. Sur l'écho, il semblerait que ce soit une petite pissese qui se pointe. Je suis jouasse mais j'ai peur. Surtout depuis qu'une putain m'a laisséen consigne une valise pleine de coke sans que je puisse m'empêcher de mettre le nez dedans. Ce truc, ça aiguise le tempérament, mais ça attise aussi les représailles. Maintenant, j'ai la mafia au cul et le tatoueur qui veut baiser ma fleur de bagne. Un tatouage n'est jamais innocent...
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