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Tiziano Vecellio, qui ne devait pas avoir loin de cent ans lorsqu'il mourut, le 27 août 1576, fut l'un des fleurons sinon le maître de la peinture vénitienne Dolce disait qu'il avait "la formidable grandeur de Michel-Ange, la grâce et le charme de Raphaël et les couleurs de la Nature".
Artiste inspiré et néanmoins homme d'affaires, Titien sut, tout au long de sa vie, allier les deux rôles pour vivre librement et de façon exigeante de son art. Peintre de la Sérénissime et de Charles Quint, ami de l'Arétin et de Sansovino, son art souleva l'admiration de ses contemporains les plus illustres. Michel-Ange lui-même, pourtant représentant de l'art du disegno et chef de file de l'école de Rome opposée à celle de Venise, reconnaissait en lui un rival à sa mesure.
Ses oeuvres, aujourd'hui enfin rassemblées dans leur totalité au sein d'un même ouvrage, méritent que l'on s'y penche sans cesse, sources inépuisables d'enchantement.
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