" Je ne savais plus si je l'avais écrit parce que je l'aimais ou si je l'aimais parce que je l'avais écrit. " " Je fixais sur moi cette haine ressentie si souvent. Cette hargne qui remplaçait l'attachement dont il ne voulait pas. Je me souviens. C'était si fort. Je n'arrivais plus à écrire. Ma gorge se nouait. Le ciel semblait rejoindre le sol comme pour étouffer la terre. " Depuis ce monde plein de regrets et presque carcéral du début de sa dernière tranche de vie, la narratrice nous promène, avec amertume, de ces quelques mois de son présent chimérique et amer à un passé lointain dont les souvenirs et les écrits restent inaltérables, mêlant avec bonheur dans son vécu, ses rêveries et ses illusions gardées intactes malgré les années. Par l'écriture de ce troisième roman, Marie MATHILDE reste fidèle à l'idée même de l'insaisissable. L'espoir, l'irréel et le faux ornent perpétuellement son chemin, envahissant, comme toujours, l'atmosphère d'illusions attirantes bien qu'impénétrables.
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