"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À une semaine de la retraite - « jour de la montre en or » -, Rebus ne se résigne pas à partir sans avoir réglé certains comptes. Surtout avec Big Ger Cafferty, le caïd d'Edimbourg lié avec le pouvoir politique et la haute finance, et qu'il n'est toujours pas parvenu à faire tomber. Le meurtre d'un poète russe dissident offre à Rebus sa dernière occasion d'y parvenir. Pour ses supérieurs, il ne s'agit que d'une agression banale qui a mal tourné. Vu les indices, c'est peu probable... Ayant mis au jour des liens entre une délégation d'hommes d'affaires russes, un député nationaliste du Parlement écossais, une banque puissante qui a le vent en poupe et... Cafferty, Rebus croit tenir sa vengeance. Une dernière fois, il oeuvre dans son coin en dépit des instructions, réussit à se faire mettre à pied trois jours avant la retraite, et dénoue avec son flair inimitable les fils tordus du piège qu'on lui tend. Dans la guerre de fond séculaire entre le vice et la vertu, il semble que Rebus ne l'emportera jamais contre le monde des nantis, des arrogants et des renvois d'ascenseur. Mais il partira la tête haute.
Traduit de l'anglais par Daniel Lemoine
« Je n’étais toujours pas persuadé d’être un auteur de roman policier. Pour moi, je faisais des commentaires sur la vie présente en Écosse, sur ses manies et ses psychoses, sur les défauts de son caractère. Je disséquais une nation. » confiait Rankin au tout début des aventures de son célèbre et cynique Inspecteur John Rebus.
«Exit Music» (titre d’une chanson de Radiohead) est la 17ème et dernière enquête de Rebus.
Rebus va partir à la retraite…
La fin inéluctable de cette série inquiéta beaucoup ses lecteurs passionnés, à tel point que la MSP11 du Fife, Helen Eadie, fan de Rebus, posa la question au Parlement d’Écosse : « Pouvons-nous changer les lois de façon que les officiers de police judiciaires d’Édimbourg puissent travailler jusqu’à 65 ans ? »
«Lundi matin, la sonnerie de son réveil serait superflue. Il pourrait prolonger le petit déjeuner pendant toute la journée, ranger son costume dans l’armoire, d’où il ne sortirait que pour les enterrements. Il connaissait les histoires effrayantes…Les gens qui cessaient le travail et se retrouvaient dans la boîte la semaine suivante…»
Tiens, ça me donne envie de chialer…
Rebus et son associée Siobbhan Clarke sont chargés d’enquêter sur l’assassinat d’un poète russe dissident, Alexander Todorov.
Tout proche, trop proche du lieu du crime rôde l’inévitable et inséparable ennemi de Rebus, le truand Cafferty.
Comme dans tous les «Rebus» de Rankin règne la belle et sordide Edimbourg : sombres pubs et ruelles malfamées.
Dans ce dernier opus (tiens, ça me donne envie de chialer..) Rankin nous offre une Ecosse en mal d’indépendance aux mains liées par des oligarques russes très gourmands, trop gourmands…
Rankin est un maître du polar.
Son Rebus, après dix-sept livres, est devenu mon ami.
Tiens, ça me donne envie de chialer..
Je crois bien que je vais tous les relire…
Rebus : son cynisme, sa révolte désinvolte contre l’autorité, sa bande-son (The Who, Les Stones, Nick Cave, Patti Smith…que du très très bon, pour les amateurs, veuillez consulter ce lien : http://sabotagetimes.com/music/ian-rankin-50-songs-i-love/)
«Au-delà du sentier se dressait un haut mur derrière lequel, Rebus le savait, s’étendait un site industriel devenu inutile. Un peu moins d’un an plus tôt, c’était encore une brasserie, mais presque tous les bâtiments étaient en cours de démolition et on démontait les cuves à fermentation en acier.
Naguère, la ville possédait trente ou quarante brasseries. Il n’y en avait plus qu’une, pas très loin, dans Slateford Road.»
Tiens, ça me donne envie de retourner en Ecosse..
«Adieu notre réputation écossaise
Adieu notre gloire passée
Adieu même notre nom d’Ecosse
Si réputé pour ses exploits guerriers
Désormais la Sark recouvre les sables de Solway
Et la Tweed coule jusqu’à l’océan
Marquant la limite de la province anglaise
Une nation aux mains de gredins.»
Une semaine avant son départ en retraite, l'inspecteur Rebus se voit chargé d'une enquête sur le meurtre d'un ressortissant d'origine russe, Alexander Todorov célèbre poète dissident. Toujours secondé par Siobhan Clarke, il va se lancer tête baissée dans une affaire qui s'avère d'une complexité bien plus importante qu'il n'y parait. Car ce meurtre intervient au mauvais moment, les écossais reçoivent une délégation d'hommes d'affaires russes, qui ne verrait pas d'un bon œil qu'un de leur ressortissant se fasse assassiner dans le pays où ils envisagent de conclure des contrats. Notre inspecteur subit des pressions politiques afin de minimiser l'enquête pour que les médias ne s'en emparent pas. Quand survient un deuxième meurtre directement lié à cette investigation, et que le nom de Cafferty, ennemi de toujours de Rebus, apparait, il devient difficile de retenir l'inspecteur qui veut finir sa carrière en beauté. Malheureusement pour lui, il va faire l'objet d'une suspension pour avoir mis son nez là où il ne le fallait pas. Mais se serait mal connaitre notre cher inspecteur que de penser qu'une suspension peut l'arrêter...
Difficile d'imaginer que l'auteur donne une fin à son personnage, et pourtant, en refermant la dernière page de ce roman c'est bien la sensation qui m'a été donnée. Ce nouvel opus est riche en rebondissement et en coups fourrés en tout genre. Tel Don Quichotte partant à l'assaut des moulins à vent, l'inspecteur Rebus part en guerre contre les règles de bonne conduite, des banques qui font des profits importants sans se soucier de la provenance de l'argent. Avec toujours cette pointe d'humour noir et ce second degré, le personnage ne peut que coller à la peau du lecteur. On retrouve toute la richesse de l'auteur dans ce livre qui se lit avec délectation, il manie les mots, les situations, et arrive à faire rire dans les moments les plus difficiles. Pas de longueur, ni de temps mort, on est pris jusqu'à la dernière ligne.
Pour les amateurs des aventures de Rebus, il semblerait que ce soit la dernière aventure, mais seul l'avenir nous le dira. Dans tous les cas, il ne faut pas rater cet ouvrage car il est excellent !
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