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Ce célèbre roman de la littérature russe qui a produit un chef-d'oeuvre de l'opéra, était d'abord un poème, en strophes rimées. L'auteur y a mis sa vie - et sa mort. L'héroïne, Tatiana, tombe amoureuse d'un héros byronien, qui tue en duel le fiancé de la soeur de celle-ci. Les années passent, Onéguine revient, découvre qu'il aime passionnément Tatiana, maintenant mariée ; elle l'aime aussi ; que choisira-t-ellle ? «Et le bonheur était si proche, si possible» chante Pouchkine. Un jeune homme qui s'ennuie, la plus touchante des jeunes filles, un poète de dix-sept ans, un vieux mari, des créatures de rêve. C'est le roman des rencontres manquées, des amours perdues, des remords sanglants. C'est aussi, comme dit Nabokov, «une des oeuvres les plus brillantes jamais composées, un classique international aussi grand que Hamlet, ou Moby Dick». Cette traduction, entièrement nouvelle et remarquable d'aisance, reste fidèle au rythme de l'original, à sa «langue de diamant», à sa miraculeuse limpidité.
Le plus célèbre des romans russes
Pouchkine est considéré comme le père fondateur de la littérature russe moderne et son roman en vers, Eugène Onéguine est un des plus grands classiques russes.
J’ai l’impression qu’en France lorsque l’on parle de littérature russe, ce sont souvent Tolstoi et Dostoïevski qui sont d’abord cités et que Pouchkine est moins reconnu, ce qui est dommage car son œuvre est un vrai régal pour le lecteur.
Dans ce récit, nous suivons un jeune homme, Eugène Onéguine, qui donne son nom au roman. Ce jeune homme, aisé, souffre d’un spleen et traîne sa vie et son ennui dans les bals et les soirées mondaines.
Il doit, cependant, partir à la campagne suite au décès de son oncle. Là il sympathise avec le romantique Lenski, féru de poésie et de littérature allemande. Ce dernier présente à Onéguine, sa promise Olga et la sœur de celle-ci, Tatiana.
Les prémisses du drame sont posés…
J’avais lu ce roman, il y a déjà plusieurs années, mais je le découvre pour la première fois dans la traduction de Markowicz.
On retrouve un rythme et une poésie incroyable passant de moments légers et poétiques à des moments plus sombres et poignants.
J’ai aimé ces personnages et cette histoire mais également les clins d’oeil disséminés tout au long de l’œuvre à des amis de l’auteur ou à leurs textes.
On retrouve aussi des passages dans lesquels le narrateur s’écarte du récit pour donner ses impressions. On entend ainsi la voix de Pouchkine résonner jusqu’à nous.
Ce roman est, aussi, une belle évocation de la vie russe à cette période, pour les classes aisées de la ville et de la campagne.
Au final, Eugène Onéguine est une belle lecture pour moi.
Au carrefour des genres, Pouchkine signe là une œuvre qui aura mis plus de dix ans à voir le jour. Sa forme versifiée aura de quoi étonner (voire effrayer) mais il nous faut vraiment peu de temps pour nous laisser porter par le rythme du phrasé d’une grande fluidité. L’histoire se déroule à la manière d’une tragédie en cinq actes – sans toutefois se priver des enjeux du genre romanesque – et la forme versifiée lui confère une certaine légèreté et facilité de lecture. Ce livre est une vraie curiosité dans le paysage littéraire malgré la banalité des thèmes traités (amour, honneur et amitié) et ce fut un vrai plaisir de lecture pour moi qui suis pourtant une grande amoureuse des romans-fleuves du XIXe. Enfin, ces lignes permettent également de laisser une place, au détour de quelques vers, à la voix de Pouchkine qui pose une réflexion sur la littérature et la poésie, ce qui n’est jamais désagréable…
La chronique complète: https://aumilieudeslivres.wordpress.com/2016/07/28/eugene-oneguine-pouchkine/
J'ai adoré ce livre, la délicatesse de l'auteur, son humour aérien et poétique, cette histoire triste écrite comme un long poème, mélancolique et gai à la fois. La traduction très réussie, fait le pari de l'octosyllabe sans jamais être lourde ou insolite.
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