"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le plus célèbre des romans russes
Pouchkine est considéré comme le père fondateur de la littérature russe moderne et son roman en vers, Eugène Onéguine est un des plus grands classiques russes.
J’ai l’impression qu’en France lorsque l’on parle de littérature russe, ce sont souvent Tolstoi et Dostoïevski qui sont d’abord cités et que Pouchkine est moins reconnu, ce qui est dommage car son œuvre est un vrai régal pour le lecteur.
Dans ce récit, nous suivons un jeune homme, Eugène Onéguine, qui donne son nom au roman. Ce jeune homme, aisé, souffre d’un spleen et traîne sa vie et son ennui dans les bals et les soirées mondaines.
Il doit, cependant, partir à la campagne suite au décès de son oncle. Là il sympathise avec le romantique Lenski, féru de poésie et de littérature allemande. Ce dernier présente à Onéguine, sa promise Olga et la sœur de celle-ci, Tatiana.
Les prémisses du drame sont posés…
J’avais lu ce roman, il y a déjà plusieurs années, mais je le découvre pour la première fois dans la traduction de Markowicz.
On retrouve un rythme et une poésie incroyable passant de moments légers et poétiques à des moments plus sombres et poignants.
J’ai aimé ces personnages et cette histoire mais également les clins d’oeil disséminés tout au long de l’œuvre à des amis de l’auteur ou à leurs textes.
On retrouve aussi des passages dans lesquels le narrateur s’écarte du récit pour donner ses impressions. On entend ainsi la voix de Pouchkine résonner jusqu’à nous.
Ce roman est, aussi, une belle évocation de la vie russe à cette période, pour les classes aisées de la ville et de la campagne.
Au final, Eugène Onéguine est une belle lecture pour moi.
Je me plonge toujours dans les écrits de Pouchkine, l’auteur adulé par les russes, avec de grandes attentes. Il faut dire aussi que son roman en vers, Eugène Onéguine, est l’un de mes romans préférés.
L’auteur se plonge, ici, dans l’histoire d’une révolte paysanne du dix-huitième siècle, menée par un usurpateur, Pougatchov, un homme prétendant être l’empereur Pierre III.
Un jeune homme, envoyé comme soldat dans une garnison de l’Oural par son père bien décidé à faire son éducation, va se trouver confronter à ses événements tragiques. La vie de notre héros sera bien évidemment en danger ainsi que celle de Maria Ivanovna, sa bien-aimée et fille de son capitaine.
Ce roman se lit très vite. Il se découpe, je trouve, en deux temps. Le premier qui se termine aux premières attaques des rebelles est assez classique. On y retrouve un jeune homme un peu naïf, plutôt indolent, envoyé faire son éducation loin de sa famille.
Le second temps, avec la révolte, est beaucoup plus trépidant. On observe la violence des affrontements. Mais surtout on découvre le personnage de Pougatchov.
Cet homme est fascinant. Il est à la fois capable des pires atrocités mais également de mesures de clémence et d’amitié. Il est lucide sur ses chances de réussite mais ne renonce pas pour autant, on ne sait jamais.
Un homme qui s’impose dans le récit, héros tragique, au final, de ce roman.
Et pour mieux appréhender ce texte et son influence, je ne peux que saluer l’excellente idée des éditions Actes sud de publier à la suite de « La fille du capitaine », un essai de Marina Tsvetaeiva sur Pougatchov.
Avec sa passion habituelle, celle-ci défend le Pougatchov de Pouchkine et compare le personnage romanesque au personnage historique.
Un roman et un essai formant un tout passionnant que je ne peux que conseiller.
A Saint-Pétersbourg, au XIXe siècle, Hermann, officier sans fortune et passionné de jeu, apprend qu'Anna Fedotovna détient le secret de trois cartes gagnantes... Comment l'obtenir ?
Faire avouer la contesse ou séduire sa demoiselle de compagnie? Et si c'était un fantôme qui lui révélait ce terrible secret?
Courte nouvelle au travers de laquelle l'auteur utilise avec brio la fiction pour interroger le réel.
Au carrefour des genres, Pouchkine signe là une œuvre qui aura mis plus de dix ans à voir le jour. Sa forme versifiée aura de quoi étonner (voire effrayer) mais il nous faut vraiment peu de temps pour nous laisser porter par le rythme du phrasé d’une grande fluidité. L’histoire se déroule à la manière d’une tragédie en cinq actes – sans toutefois se priver des enjeux du genre romanesque – et la forme versifiée lui confère une certaine légèreté et facilité de lecture. Ce livre est une vraie curiosité dans le paysage littéraire malgré la banalité des thèmes traités (amour, honneur et amitié) et ce fut un vrai plaisir de lecture pour moi qui suis pourtant une grande amoureuse des romans-fleuves du XIXe. Enfin, ces lignes permettent également de laisser une place, au détour de quelques vers, à la voix de Pouchkine qui pose une réflexion sur la littérature et la poésie, ce qui n’est jamais désagréable…
La chronique complète: https://aumilieudeslivres.wordpress.com/2016/07/28/eugene-oneguine-pouchkine/
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