Les Gens du voyage du voyage sont globalement confrontés à une exclusion territoriale fondée sur une assignation sous-entendue à l'itinérance ; qui confond mode de vie en habitat mobile et itinérance permanente. Ainsi, alors qu'elles sont présentes de façon continue sur un même territoire depuis de nombreuses générations, maintes familles du voyage restent trop souvent ignorées du tissu dense des centres sociaux. Mais nous pouvons percevoir des changements progressifs de regards et de postures, tant dans le secteur associatif généraliste qu'au sein d'institutions publiques. En octobre 2016, le président de la République a rendu l'hommage depuis longtemps attendu aux nomades internés en France de 1940 à 1946. En outre, en janvier 2017, la France a davantage honoré son engagement d'égalité et de liberté en direction des Gens du voyage, en mettant fin à un statut discriminatoire, par l'abrogation de la loi du 3 janvier 1969. En somme, le contexte national s'éclaircit et appelle des initiatives fortes pour une pleine reconnaissance des inscriptions territoriales des Gens du voyage et leur juste place dans l'ensemble des politiques qui y fondent le droit commun. Après tant de déclarations sans lendemain, ce rendez-vous doit être honoré par tous, en réparant le lien social, en reconstruisant une confiance réciproque et en reconnaissant des habitants aux modes de vie différent.
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