Le livre appelle à moins de passion et à plus de raison, car c'est l'avenir de la France qui est en jeu et à force de nier les réalités, nous ne sommes pas à l'abri d'un choc civilisationnel ! Aujourd'hui l'immigration coûte cher (plus de 20 milliards EUR), soit près de 1 % du PIB, mais nous devons admettre qu'il ne peut en être autrement car il faut, en moyenne, trois générations pour que l'intégration se réalise, comme ce fut le cas pour les Irlandais ou les Italiens aux Etats-Unis. Surtout, une politique d'immigration ne peut être définie qu'en maximisant l'efficacité pour le trio composé des immigrants, du pays source et du pays d'accueil. Or il faut bien admettre que l'on assiste à un « brain drain » et à une augmentation des déficits (déjà conséquents) de notre Etat-providence. Nous n'aidons plus suffisamment les exclus de la mondialisation et il n'est même pas évident que l'immigré y trouve son compte ! L'historiette, vécue, d'Adama (en préface) devrait alerter les candidats à l'immigration, car on ne revient pas au village les mains vides ! Nombre d'économistes privilégient l'APD (Aide au pays en développement) ou les IDE (Investissements directs étrangers) ou souhaitent une immigration plus diversifiée. En France, un double danger nous menace : 56 % des musulmans (5 millions de personnes) considèrent que les préceptes de la loi ne peuvent prévaloir devant ceux de leur religion et nombre de jeunes immigrés, nés en France, pensent que leur origine ethnique est essentielle et qu'ils vivraient mieux dans leur pays d'origine (qu'ils ne connaissent pas !). La France a privilégié depuis 40 ans une immigration peu diversifiée et nous avons échoué dans leur intégration. Il est l'heure de revoir nos certitudes et de changer de paradigme... Georges Van Heuven a d'abord enseigné pendant 20 ans l'économie axée sur les statistiques et l'économétrie, avant de silloner le monde pendant 40 ans (principalement en Afrique) et y acquérir une expérience pratique du développement des pays-tiers. Travaillant pour des consultants internationaux et avec divers bailleurs de Fonds (Union Européenne, Banque Mondiale, BAD, FMI, ONUDI, ...), il veut recentrer le problème de l'immigration dans un cadre plus général. Cette approche holistique dépasse donc le cadre national pour se placer dans le cadre de la « Stratégie de Dakar » car elle implique l'Europe comme les pays-tiers. L'objectif de cet essai est simple (en théorie !) : réconcillier la bipolarisation du pays, le « vivre ensemble », avec une minorité qui fantasme et craint le « grand remplacement ethnique ou religieux » et l'autre minorité qui affirme béatement que « l'immigration est une chance », sans jamais en préciser les avantages. Avec une précision « mathématique », afin de traquer les préjugés, Georges Van Heuven analyse les faits et, surtout, les coûts budgétaires directs et intertemporels. Les résultats sont surprenants et des solutions factuelles sont proposées pour améliorer l'intégration des immigrés légaux et permettre la traque des clandestins, qui abusent de notre hospitalité.
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