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« Et les grands cris de l'Est » : Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914

Couverture du livre « « Et les grands cris de l'Est » : Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914 » de Sophie Goetzmann aux éditions Maison Des Sciences De L'homme
  • Nombre de pages : 390
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Sur quoi repose le succès d'un artiste en dehors de son pays d'origine? Les attentes d'un public étranger orientent-elles la réception d'une oeuvre, parfois au prix d'une déformation de son sens initial? Le transfert d'une production artistique d'un contexte culturel à un autre peut donner lieu... Voir plus

Sur quoi repose le succès d'un artiste en dehors de son pays d'origine? Les attentes d'un public étranger orientent-elles la réception d'une oeuvre, parfois au prix d'une déformation de son sens initial? Le transfert d'une production artistique d'un contexte culturel à un autre peut donner lieu à un « malentendu productif » conduisant les récepteurs à apprécier celle-ci à l'aune de leurs propres références nationales, a priori loin des intentions revendiquées par son auteur.

Ce phénomène expliquerait-il le succès de Robert Delaunay en Allemagne avant la Première guerre mondiale? Le peintre orphiste y est l'un des artistes les plus célèbres, dans un contexte pourtant marqué par de fortes tensions nationales. Au cours de l'année 1913, avec l'aide du galeriste et directeur de revue Herwarth Walden, il expose et voyage à deux reprises à Berlin. Ses oeuvres y suscitent l'engouement particulier de trois artistes expressionnistes aux trajectoires très différentes, et dont les travaux semblent à première vue très éloignés de ceux du Français: les peintres Ludwig Meidner et Lyonel Feininger, et l'architecte Bruno Taut.

Dans un premier temps, ce livre retrace en détail ce qui a été alors lu et vu de l'oeuvre de Delaunay dans la capitale allemande. Ensuite, à travers l'étude de la réception critique de Delaunay par trois figures majeures de la scène artistique berlinoise, il revient sur l'idée que le contexte culturel national entraverait la compréhension d'une oeuvre ou en influencerait systématiquement les interprétations. En dépassant ainsi les préjugés nationaux qui nourrissent les débats esthétiques au début du XXe siècle et continuent d'imprégner aujourd'hui encore l'histoire de l'art, Sophie Goetzmann nous révèle les liens inattendus qui unissent, par-delà les frontières, les avant-gardes désignées sous les termes d'orphisme et d'expressionnisme.

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