La folie se serait-elle emparée du sens commun ? C'est bien ce que l'on pourrait croire lorsque la génétique est appelée au secours d'une rationalité qui devrait rendre compte de la cause des maladies mentales et de toutes affections psychiques.
Depuis toujours, avide de scientificité, la psychiatrie espère aujourd'hui de la génétique qu'elle lui donne les moyens de croire qu'on peut parler d'un gène de la dépression, de la schizophrénie, etc. Ce n'est pas seulement une façon de répéter la doctrine de l'hérédité. Aujourd'hui, cela va encore au-delà, dans les conséquences.
Mais la biologie contemporaine est bien plus sage par sa rigueur : on ne saurait, fort heureusement, espérer qu'elle rende compte de la folie. La génétique sait de quoi elle parle et elle ne parle pas du gène d'une maladie mentale. Il faut espérer que la clinique, la clinique psycho-pathologique de l'individu, reste la ressource d'une pragmatique psychiatrique dans le traitement des affections psychiques.
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